14 Juillet : 176 voitures brûlées et près de 600 arrestations
Décompte interdit ? Les chiffres cumulés des incivilités commises en Ile-de-France lors de la fête nationale sont comme d’habitude : affligeants.
Le décompte des voitures brûlées à Noël, le jour de l’an et le 14 juillet est un rituel auquel les autorités tentent régulièrement d’échapper. Sous le gouvernement Fillon, les statistiques étaient soit délivrées au compte-gouttes, soit… pas divulguées du tout ! L’actuel ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a quant à lui décidé de rendre ces chiffres publics, mais en comptabilisant les incidents sur les deux journées de fête nationale. Des statistiques qui devraient être connues dans la journée du 15 juillet.
Bonneuil, Créteil et Alfortville
Le Point a déjà pu recueillir les premiers éléments chiffrés sur Paris et l’Ile-de-France. Pour la nuit du 13 au 14 juillet, la préfecture de police a ainsi dénombré 136 véhicules incendiés sur Paris et la petite couronne qui comprend les Hauts-de-Seine, le Val-de-Marne et la Seine-Saint-Denis. Et une quarantaine entre l’Essonne et le Val-d’Oise. Alors que le 93 tient régulièrement la corde, cette année c’est le 94 qui fait la course en tête avec 40 voitures brûlées, suivi du 93 puis du 92. Dans le ressort de Créteil (94), la police a procédé à 52 interpellations. Trois villes se sont fait défavorablement remarquer par les forces de l’ordre : Bonneuil-sur-Marne, Créteil et Alfortville. Dans la première, une cinquantaine de jeunes ont affronté la brigade anticriminalité.
Au total, sur les deux nuits de feux d’artifice et de bals populaires, on recense 592 arrestations, dont 460 personnes ont été placées en garde à vue à Paris et sa petite couronne. Sur Paris intra-muros, le 16e arrondissement remporte la palme du nombre de véhicules incendiés : près de 30 pour les deux nuits, dont 24 pour le seul boulevard Murat dans la nuit du 13 au 14 juillet. Dans le 17e arrondissement, les incendies se sont propagés près d’une conduite de gaz où un geyser de feu s’est constitué en raison d’une fuite. Pour la seule nuit du 14 juillet, c’est en revanche la Seine-Saint-Denis qui repasse en tête du palmarès des incivilités
