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A la Une : Etats-Unis et Cuba, les relations diplomatiques concrètement rétablies

mercredi 22 juillet 2015

Pour le Miami Herald, c’est un nouveau chapitre dans les relations internationales qui s’ouvre aujourd’hui après un vide de 54 ans. Le dégel historique se matérialise alors que les relations entre les deux pays ont toujours été marquées par « l’amertume, l’isolation, la séparation des familles et même des effusions de sang », insiste le journal.

Pour le Miami Herald, c’est un nouveau chapitre dans les relations internationales qui s’ouvre aujourd’hui après un vide de 54 ans. Le dégel historique se matérialise alors que les relations entre les deux pays ont toujours été marquées par « l’amertume, l’isolation, la séparation des familles et même des effusions de sang », insiste le journal.

Tout cela est désormais derrière nous explique le Miami Herald, même si le plus dur reste à venir. Le journal cite Raul Castro : « une nouvelle étape commence elle sera longue et difficile, pour normaliser nos relations, et trouver des solutions aux problèmes qui se sont accumulés depuis des décennies ».

Dans la presse à Cuba c’est l’ouverture de l’ambassade à Washington qui fait la Une

Granma, le journal officiel, raconte qu’une délégation de personnalités politiques et culturelles du pays, a fait le voyage aux États-Unis pour assister à la cérémonie, durant laquelle « un demi-millier d’amis de Cuba se réuniront pour écouter l’hymne national et voir pour la première fois en un demi-siècle onduler le drapeau cubain dans la capitale américaine ».

Du côté des États-Unis, les journaux sont plus critiques...

« Faisons les comptes : qui gagne le plus dans cet accord, les États-Unis ou Cuba ? », se demande le Miami Herald. Depuis l’annonce du rapprochement le 17 décembre dernier, le débat est sans fin. De nombreux Américains d’origine cubaine, comme le sénateur Marco Rubio, estiment que les États-Unis ont fait des concessions au gouvernement cubain, qui lui ne cesse d’emprisonner des opposants et militants des droits de l’homme.

« C’est un Noel en plein de mois de juillet pour Raul Castro », estime Ileana Ros-Letinen, élue républicaine à la chambre des représentants. Mais il y en a que ce débat agace : « Cuba ne nous a rien pris et ne nous doit rien », estime la dirigeante d’une compagnie de voyage. Du côté de ceux qui regardent le potentiel économique de cette nouvelle relation, beaucoup estiment que cet accord est gagnant-gagnant.

Pour le New York Times, cette journée historique porte son lot de critique. « Maintenant c’est la question de la propriété qui va devoir être réglée ». Beaucoup de Cubains ont perdu leurs terres au nom de la révolution, explique l’article. Résoudre cette question est une condition essentielle pour renouer des liens économiques et diplomatiques, selon le New York Times.

Le portrait d’une personnalité emblématique est dressé dans El Pais

Le journal espagnol titre : « Wayne Smith, l’homme qui a rêvé du dégel entre Cuba les États-Unis ». L’homme de 83 ans était l’un des derniers à avoir quitté l’ambassade américaine avant sa fermeture. Il était ensuite diplomate à la section d’intérêt à Cuba. Pour lui, vivre « 54 ans sans ambassade a été une absurdité », alors il se dit aujourd’hui heureux. « Ce divorce a duré beaucoup trop longtemps et sans aucune raison, mais il reste encore deux obstacles sérieux : l’embargo et Guantanamo ».

En Colombie, un cessez-le-feu annoncé par les FARC débute ce soir à minuit

La guérilla des FARC a annoncé cette trêve, mais n’exclut pas la légitime défense. Pour le journal El Tiempo, les négociations pour un accord de paix dépendront du succès de ce cessez-le-feu. Le journal se demande si « la Colombie est en train de vivre son dernier 20 juillet en guerre » ? La journaliste se prend même à rêver : « le 20 juillet ne pourrait plus être seulement le jour de l’indépendance de la Colombie, mais peut être la fin de 50 ans de guerre avec les FARC ».

El Universal, de son côté, fait le point sur les négociations qui ont lieu à La Havane, entre la guérilla et le gouvernement. Pour l’instant ça n’a été qu’un « mélange de décisions sans saveur et d’espoir ». Le journal rappelle que ces négociations ont commencé il y a deux ans et huit mois, mais qu’un vent d’optimisme souffle à nouveau. Notamment avec des gestes concrets comme la libération du sous-lieutenant Moscoso dimanche, un premier pas pour désamorcer ce conflit.


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