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Cameron met en garde l’Écosse

mercredi 10 septembre 2014

Si le Premier ministre échoue à maintenir l’Écosse au sein du giron britannique, il pourrait être contraint à la démission, affirment certains médias.

David Cameron, le Premier ministre britannique, a mis en garde les électeurs contre "un saut dans l’inconnu" si le "oui" venait l’emporter au référendum de la semaine prochaine sur l’indépendance de l’Écosse. "Le Royaume-Uni est un pays précieux et spécial. C’est ce qui est en jeu. Donc ne laissons aucun doute aux Écossais : nous voulons désespérément que vous restiez ; nous ne voulons pas que cette famille de nations se déchire", écrit-il dans le quotidien anglais Daily Mail.

Si le Royaume-Uni éclate, il éclate pour toujours. Le choix qui vous est offert est donc clair : un saut dans l’inconnu avec le oui, ou un avenir meilleur pour l’Écosse avec le non", plaide-t-il. Le Premier ministre conservateur ajoute qu’en votant "non", les Écossais resteraient dans l’union, mais avec des compétences renforcées pour le Parlement d’Édimbourg, concernant l’emprunt, l’impôt et les dépenses.

Cette tribune survient alors que les dirigeants des trois principaux partis britanniques sont attendus mercredi en Écosse afin de faire campagne pour le "non" : David Cameron, le libéral-démocrate Nick Clegg - son allié au sein du gouvernement, et leur adversaire Ed Miliband, patron du parti travailliste, ont annoncé leur déplacement au dernier moment.

Contraint à la démission ?

Le parti conservateur de David Cameron étant impopulaire en Écosse, avec un seul siège sur 59 au Parlement d’Édimbourg, le Premier ministre a gardé profil bas pendant la campagne jusqu’à ce qu’un sondage place le camp indépendantiste en tête des intentions de vote. Selon certains médias, le chef du gouvernement pourrait être contraint à la démission par les frondeurs de son parti s’il échouait à empêcher l’Écosse de quitter l’union.

La reine Elizabeth II ne prendra pas part au débat sur le référendum, a annoncé mardi Buckingham Palace. Cette clarification intervient alors que des médias avaient rapporté que la reine était inquiète d’un possible éclatement du Royaume-Uni, et que David Cameron pourrait demander à la monarchie d’intervenir. "L’impartialité constitutionnelle de la souveraineté est un principe établi de notre démocratie, et la reine l’a démontré tout au long de son règne. Selon ce principe, le monarque est au-dessus de la politique et les responsables au gouvernement ont pour devoir de faire en sorte que cela reste le cas", a souligné un porte-parole de Buckingham Palace.

De récents sondages ont montré une baisse importante des intentions de vote unionistes par rapport au mois dernier, mettant les deux camps au coude-à-coude.


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