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Carburant : « Le gouvernement ne doit pas céder aux pressions de la rue » (Andris Riché)

dimanche 15 février 2015

Réagissant ce jeudi sur le mouvement des étudiants, de l’opposition et des syndicalistes, pour contraindre le gouvernement à baisser les prix des produits pétroliers, le sénateur Andris Riché, président du sénat d’un tiers, estime que le gouvernement n’a pas à céder aux pressions de la rue.

« Je pense que quand vous êtes responsable d’État, c’est vous le leader. Vous ne pouvez pas être à la traînée, mais vous devez être devant. Et puis point barre ! », a répondu sèchement le sénateur de l’OPL à la question de savoir si la revendication des syndicalistes n’est pas juste.

D’un autre côté, l’élu de la Grand’ Anse rejette péremptoirement l’information selon laquelle les prix de l’essence seraient plus élevés en Haïti que dans les autres pays de la région. « C’est faux. Ce n’est pas en Haïti que le gaz est le plus cher… », affirme-t-il.

Pour un dégel de la situation, le sénateur préconise le dialogue. Il revient aux parties à la charge de s’asseoir en vue de statuer sur la possibilité de réduire ou non sur leur marge de profit et voir comment on pourrait réviser les prix sur le marché local.

Lors d’une visite au wharf de Jérémie ce mardi, le chef du gouvernement, Evans Paul, a indiqué que le gouvernement ne peut pas répondre favorablement aux revendications des syndicalistes. Les ministres des finances et de la communication, de leur côté, ont aussi fait des efforts considérables pour expliquer que le gouvernement ne peut pas retirer une gourde de plus sur les prix du carburant.

Concernant la révision à la baisse, les avis d’experts en économie sont partagés. Si pour certains une éventuelle révision à la baisse entrainera nécessairement la dévaluation de la gourde avec tout ce que cela comporte notamment la banqueroute de l’Etat, pour d’autres cela ne va pas automatiquement entrainer la dévaluation de la gourde par rapport au dollar. Cette dévaluation sera liée aussi à d’autres facteurs.

Entre temps,les initiateurs du mouvement de grève, qui réclament une baisse de 100 gourdes sur les prix du carburant, n’entendent pas lâcher du lest. Ils sont prêts pour un bras de fer. Ils ont annoncé qu’ils recommenceront à « frapper tout de suite après le carnaval ».

MJ/Radio Métropole Haïti


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