MosaikHub Magazine

CEP : vers une démission en bloc

mardi 16 décembre 2014

Les neuf conseillers électoraux vont démissionner en bloc dans le cadre de l’application des recommandations de la Commission consultative pour trouver une issue à la crise préélectorale. « La lettre sera signée ce mardi par tous les conseillers et envoyée au président Michel Martelly », a confié au journal le conseiller Néhémy Joseph. Les conseillers électoraux assureront l’intérim jusqu’à leur remplacement. « C’est ce que les neuf conseillers ont annoncé au chef de l’Etat lors d’une réunion ce lundi au palais national », a-t-il ajouté.

Le commissaire Evans Paul a félicité les conseillers électoraux pour cette position. « J’en profite pour encourager les autres concernés par les recommandations, comme Me Anel Alexis Joseph, à emboîter le pas aux autres », a-t-il indiqué.

Cette démission annoncée « est une bonne chose qui peut permettre l’avancement du processus », a dit le sénateur Jean-Baptiste Bien-Aimé, chef de file du groupe des 6 qui a toujours revendiqué la mise en place d’un CEP conformément à l’esprit de l’article 289 de la Constitution. « Ils sont entrés de manière illégale, c’est normal qu’ils démissionnent pour que l’on rentre dans la normalité constitutionnelle », a dit Jean-Baptiste Bien-Aimé qui n’a aucune objection à ce que certains conseillers soient proposés à nouveau par des secteurs qu’ils ont représentés.

« La démission ne nous étonne pas parce qu’elle entre dans le cadre de l’application des recommandations de la Commission consultative. Il faut prendre les dispositions, dans le cadre d’un accord politique global, pour former un CEP conformément à l’esprit de l’article 289 de la Constitution », a confié Rosemond Pradel de la Fusion des sociaux-démocrates. Dans le cadre de cet accord, on établira le profil des membres du nouveau CEP, a-t-il poursuivi, appelant à une véritable toilette, car des gens du pouvoir Tèt Kale ont été placés dans des BED et des BEC au terme d’examens dont certains ont été contestés. « Il faut penser à tout ça », a insisté Rosemond Pradel.

Pour Rosny Desroches de l’ISC, les conseillers électoraux devraient d’abord se référer aux secteurs qui les ont mandatés au CEP avant de démissionner. « Ils ne peuvent pas le faire sans consultations avec leurs mandants », a indiqué Rosny Desroches.

C’est l’énième CEP de l’ère Martelly à remettre le tablier sans pouvoir organiser des élections depuis plus de trois ans et demi. Le président Michel Joseph Martelly avait toujours rendu responsable le Sénat de la République qui a refusé de voter la loi électorale depuis maintenant plus de 250 jours.

AUTEUR

Roberson Alphonse

robersonalphonse@lenouvelliste.com


Accueil | Contact | Plan du site | |

Creative Commons License

Promouvoir & Vulgariser la Technologie