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Coupe du monde - Une deuxième chance inespérée pour Paulinho

jeudi 3 juillet 2014

Relégué sur le banc après un début de Coupe du monde décevant, Paulinho va retrouver le onze de départ du Brésil pour le quart de finale face à la Colombie.

Luiz Felipe Scolari a vraisemblablement tranché. Le sélectionneur brésilien doit faire face à un petit casse-tête pour le quart de finale de Coupe du monde face à la Colombie. La suspension de Luiz Gustavo le laisse sans son régulateur de l’entrejeu, et l’un de ses éléments les plus performants depuis le début de la compétition. Pour le remplacer, Scolari semble avoir fait son choix. Sur ses dernières mises en place tactiques, le coach de la Seleçao a privilégié un duo composé par Fernandinho et Paulinho à la récupération. La titularisation du premier ne faisait aucun doute, tant il a redonné un peu de vie à un milieu brésilien en perdition depuis le début du tournoi. Celle du second sonne en revanche comme une deuxième chance après une entame de Mondial manquée.

Depuis le début de la Coupe du monde, Paulinho est à des années lumières des performances qui lui avaient permis d’être troisième au classement des meilleurs joueurs de la Coupe des Confédérations l’an passé. Lent, peu inspiré, il n’a jamais donné ce liant qu’il offrait l’an dernier entre le milieu et l’attaque auriverde, ni le même impact dans les duels. Il a été critiqué pour ça. "Paulinho a encore été totalement absent des débats, a lancé l’ancienne légende brésilienne Zico après la rencontre. Il est un problème maintenant, parce qu’il n’est que l’ombre du joueur créatif et concerné par les tâches défensives que l’on voyait l’année dernière. Il a connu une saison compliquée à Tottenham et il est clair que cela a été préjudiciable à sa confiance. Il doit être remplacé par Ramires."
Scolari a tenté de le maintenir dans son équipe de départ face au Cameroun (4-1). Mais la nouvelle contre-performance de Paulinho a poussé le sélectionneur à la remplacer à la mi-temps par Fernandinho. L’entrejeu brésilien a repris corps avec le milieu de Manchester City, et le Brésil a réalisé sa meilleure période depuis le début du Mondial sans Paulinho. Scolari, loin d’être un adepte des changements dans son équipe-type, n’a pas eu vraiment d’autre choix que de reléguer l’un de ses titulaires, et aussi l’un des cadres de son groupe, sur le banc de touche. Pour la première fois depuis le début du Mondial, Paulinho n’a pas été dans le onze de départ du Brésil pour le huitième de finale face au Chili (1-1, 3-2 t.a.b.). Pire, il n’est même pas sorti du banc.

Remplaçant, il assume le rôle de leader face au Chili

Pourtant, il en ressorti gagnant. Déjà que l’entrejeu auriverde est loin d’avoir été aussi convaincant que face au Cameroun. Surtout, parce que le joueur de Tottenham a endossé ce costume de leader de la Seleçao dont personne ne semblait vouloir, pas même la capitaine Thiago Silva, avant cette séance de tirs au but si délicate pour les nerfs brésiliens. Chasuble sur le dos, il est allé remotiver les troupes avant de parler à tous les tireurs et à son gardien, Julio Cesar, qui allait devenir le héros de tout un peuple. Paulinho est loin d’avoir son meilleur niveau dans cette Coupe du monde, mais il a été, à ce moment-là, le leader sans lequel la Seleçao n’aurait peut-être pas vaincu le Chili. Il a regagné la confiance de ses coéquipiers que ses performances avaient pu ébranler.
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