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Des chercheurs découvrent « le Graal » contre les batteries qui se déchargent trop vite

mercredi 30 juillet 2014

Vous êtes du genre à pester contre la batterie de votre téléphone qui se décharge en moins de vingt-quatre heures ? Bonne nouvelle, jamais les chercheurs n’ont été aussi proches de résoudre ce problème.

Dans un article publié dans la revue scientifique Nature Nanotechnology, propriété de la prestigieuse revue Nature, des chercheurs de l’université Stanford (Etats-Unis), dont un Prix Nobel, ont annoncé avoir fait une découverte permettant d’augmenter significativement la capacité des batteries électriques actuelles. Leur secret ? Ils ont réussi à mettre au point une anode de lithium pur.

Pour comprendre, il faut savoir qu’une batterie au lithium n’est pas constituée que de lithium. L’anode, une des trois parties principales de la pile, est généralement faite de graphite ou de silicium, comme le précise dans un communiqué l’université Stanford.

Des batteries « plus légères, plus petites, plus puissantes »

Interrogé par le magazine américain Forbes, Yi Cui, professeur de science des matériaux et d’ingénierie et responsable de l’équipe de recherche de Stanford, ne tarit pas d’éloges sur ce que permettrait une anode en lithium pur :

« Certains l’appellent le “saint Graal”. C’est très léger, une très grande densité énergétique. On a plus de puissance par volume et par poids, ce qui signifie des batteries plus légères, plus petites, plus puissantes. »

Forbes explique ce qui se passait jusqu’à présent lorsqu’on tentait d’utiliser une batterie dotée d’une anode entièrement en lithium :

« Les ions lithium se dilatent dans des structures en forme de cheveux quand la batterie est chargée. La dilatation peut être si importante qu’elle peut voiler et casser la protection de la batterie. Et même si on parvient à la contenir, l’anode est tellement réactive chimiquement qu’elle consomme l’electrolyte [un des autres éléments principaux des batteries] et la capacité de la batterie à se recharger décroît rapidement. »

Les chercheurs sont donc parvenus à contourner ce problème et à stabiliser la batterie dotée d’une anode en lithium pur.

Les chercheurs ont encore du travail

Comme le détaille le Huffington Post, les chercheurs ne sont cependant pas encore au bout de leurs peines :

« L’efficacité coulombique de la batterie mise au point par les chercheurs de Stanford est de 99 % [grâce à leur invention]. Mais les chercheurs doivent encore progresser de 0,99 % pour parvenir à une batterie sans faille et commercialement viable. »

Outre au téléphone portable, cette découverte, lorsqu’elle sera commercialisée (d’ici à cinq ans selon un des chercheurs de Stanford dans un courriel au site PC World), devrait également profiter aux voitures électriques et autres appareils gourmands en électricité.

Ce n’est pas la première fois que des chercheurs promettent de révolutionner le fonctionnement des batteries : au début du mois, des chercheurs ont affirmé pouvoir en doubler la longévité grâce à des anodes en silicium. Quelques mois plus tôt, des scientifiques japonais annonçaient pouvoir faire de même grâce à une technique encore différente.


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