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Education : une mission française est attendue en Haïti en juillet prochain

jeudi 11 juin 2015

Après la signature d’un protocole d’accord en mai dernier sur l’enseignement, la formation professionnelle et la recherche par le président de la République d’Haïti, Michel Joseph Martelly, et le président français, François Hollande, lors du passage de ce dernier en Haïti le 12 mai dernier, une mission française est attendue en Haïti en juillet prochain en vue de réfléchir sur la mise en œuvre de ce protocole d’accord. C’est en substance ce qu’a annoncé le ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle, Nesmy Manigat, après sa tournée d’une semaine en Europe au cours de laquelle il a participé à plusieurs rencontres en matière d’éducation.

Moins d’un mois après la visite du président français en Haïti, le ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle, dans le cadre de sa tournée européenne, a rencontré à deux reprises, son homologue français, Najat Vallaud-Belcacem, en vue de discuter des axes de ce protocole d’accord signé par les deux chefs de l’Etat en mai dernier. Le ministre Manigat de mettre l’accent sur les points contenus dans la cadre de cette coopération entre les deux républiques en matière d’éducation, notamment la modernisation du secteur éducatif, la formation des enseignants et l’intensification de la recherche par le déploiement de mission d’enseignants et de professionnels de direction auprès des institutions éducatives haïtiennes. A cet effet, le ministre Nesmy Manigat a expliqué qu’il a sollicité la visite d’une mission française en Haïti afin de mettre en œuvre les points contenus dans ce protocole d’accord et de négocier les moyens par lesquels les deux pays entendent investir dans l’éducation les 50 millions de dollars promis à Haïti par la France. Entre-temps, le ministre Nesmy Manigat a voulu préciser que cet argent sera en priorité dépensé dans le programme de formation des enseignants qui sont environ 200 000 en raison de 30 000 dans le secteur public et 170 000 dans le secteur privé. Les deux pays se sont mis d’accord pour faire des nouvelles technologies les points centraux de cette formation que les enseignants haïtiens vont suivre dans le cadre de ce protocole d’accord. En ce sens, le ministre de l’Education nationale entend distribuer des équipements et des outils dans des centres que son ministère aura à choisir pour dispenser cette formation. Nesmy Manigat a ainsi souligné que l’utilisation du numérique dans la formation des enseignants est le seul moyen de former le maximum d’enseignants qui sont dans le système. « C’est ce qui explique pourquoi nous avons sollicité l’expertise française connue dans le domaine d’université numérique en vue du développement des contenus à la fois en français et en créole. Cette formation nous permettra également de passer en revue le curriculum des écoles de formation des enseignants comme l’Ecole normale supérieure, les universités publiques et les facultés des sciences de l’éducation », a indiqué le ministre. Une rencontre avec des responsables d’universités françaises en charge du développement de numérique a été réalisée en vue de permettre à des enseignants qui sont en Haïti de suivre des séances de formation à l’aide de la vidéoconférence. « Une façon pour nous d’aller plus vite dans le cadre de la formation des enseignants haïtiens ». Au-delà de l’aspect bilatéral de la coopération entre la France et Haïti qui va permettre au pays de bénéficier de l’expertise des universités et des professeurs français, le ministre Nesmy Manigat a mené une plaidoirie qui avait permis à Haïti de retrouver sa place dans le 11e Fonds européen de développement (FED). « Cette réintégration permettra à l’éducation de bénéficier d’un appui de 100 millions de dollars en vue de renforcer les programmes qui sont inscrits dans les douze mesures du MENFP », a-t-il fait savoir. Dans le cadre de sa tournée européenne, le ministre Nesmy Manigat a également animé avec la reine Mathilde de Belgique, le vice-premier Belge, et plusieurs acteurs de développement, dont un représentant de l’UNICEF, un panel sur le droit à l’éducation en Belgique. « C’était l’occasion pour nous de discuter sur tous les fronts en vue d’arriver à une éducation de qualité en Haïti. C’était également une opportunité pour Haïti de faire valoir les expériences récentes qu’on a eues dans le cadre de l’exécution du Programme de scolarisation universelle, gratuite et obligatoire (PSUGO) », a-t-il expliqué. -

Jocelyn Belfort jbelfort@lenouvelliste.com


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