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Evans Paul : la tenue ou non du 24 janvier doit être la résultante d’une concertation politique

jeudi 21 janvier 2016

« Il est à envisager de faire retrait sur l’organisation des élections du 24 janvier. » Implicitement, le Premier ministre l’a confié mercredi, à trois jours du scrutin, lors d’une conférence de presse. Mais tant qu’une nouvelle date n’est pas communiquée, le 24 janvier est maintenu, a déclaré Évans Paul qui en a profité pour déplorer les violences enregistrées dans les manifs de l’opposition. La raison de cette décision serait de chercher une solution raisonnable. « En tant que Premier ministre j’ai la responsabilité politique de chercher une solution proche de la raison. La raison veut dire la stabilité politique, la légitimité politique des résultats qui ressortent des élections. C’est aussi la préservation de l’image du pays, le respect des droits humains », a expliqué Évans Paul soulignant que l’intérêt du pays est la priorité. Cette solution viable a été discutée au palais national toute la nuit du 19 au 20 janvier. Une importante réunion s’est tenue entre le président de la République, le Premier ministre et des ministres concernés par les élections, certains membres de la société civile, dont le Forum économique, dans le but de réfléchir sur une solution à la crise. L’Église catholique et l’Église protestante sont fortement impliquées dans le dialogue. « La tenue ou non du 24 janvier doit être la résultante d’une concertation politique », a argué Evans Paul lançant un appel au dialogue entre tous les acteurs impliqués, dont le gouvernement, la présidence, le Parlement, les candidats Jude Célestin et Jovenel Moïse. Depuis la convocation du peuple dans ses comices le 6 janvier par un arrêté présidentiel, un seul candidat est en campagne. Jude Célestin, l’un des deux candidats, qui devrait affronter le poulain de Martelly, Jovenel Moïse du PHTK au second tour, a fait savoir qu’il ne participera pas aux élections avec le Conseil électoral provisoire dirigé par Pierre-Louis Opont. Sur le béton, des manifestations émaillées d’actes de violences cette semaine, disent aussi non à l’organisation du scrutin du 24 janvier. « Nous déplorons les violences enregistrées dans les manifestations. Nous sommes autant choqués par les actes violents des manifestants que ceux des policiers », a déclaré le chef du gouvernement nuançant par ailleurs que la police, en tant qu’institution garante de l’ordre public, ne peut en aucun cas laisser des individus détruire les biens d’autrui. « Voler un téléphone n’a rien à voir avec l’organisation des élections. C’est tout simplement un acte de délinquance », a poursuivi Évans Paul, qui en a profité pour expliquer le choix porté sur le 24 janvier. Selon le Premier ministre, il y a le rendez-vous du 7 février qui nous attend. Et que le principe démocratique veut qu’un élu remplace un élu. C’est la logique du 24 janvier qui s’inscrit dans un calendrier politique visant la stabilité, a-t-il avancé. Au sein du gouvernement, Évans Paul dit recueillir deux sons de cloche. Des citoyens et organisations politiques qui sont favorables à la tenue du 24 janvier et d’autres contre.
Edrid St Juste
edrid@lenouvelliste.com


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