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La crise ukrainienne est « proche d’un point de non-retour »

samedi 30 août 2014

Les dirigeants de l’Union européenne devraient prochainement renforcer leurs sanctions contre la Russie, sommée de cesser ses « actions militaires illégales » en Ukraine.

Par la voix de José Manuel Barroso, l’Union européenne s’alarme de la tournure que prend la crise ukrainienne. « Nous sommes dans une situation particulièrement dramatique », a déclaré le président de la Commission européenne, à l’issue d’une rencontre avec le président ukrainien Petro Porochenko à Bruxelles. « Nous pourrions nous retrouver dans une situation où nous arriverions à un point de non-retour si l’escalade se poursuit ». Voici le point sur la situation samedi en cours d’après-midi.

● L’ « agression militaire directe » de la Russie

Le Conseil de défense et de sécurité ukrainien assure que « l’agression militaire directe contre l’est de l’Ukraine se poursuit ». Des milliers de soldats étrangers et des centaines de blindés étrangers se trouvent sur le territoire de l’Ukraine, affirme Petro Porochenko. Des blindés russes ont attaqué la ville de Novosvitlivka, près du bastion séparatiste de Louhansk et « détruit pratiquement toutes les habitations », selon le porte-parole de l’armée ukrainienne .« Nous voulons la paix, pas la guerre, affirme Petro Porochenko. Mais nous sommes trop près de la frontière où il n’y aurait pas de retour », a-t-il assuré, en écho aux propos de José Manuel Barroso.

● « L’Europe doit agir », affirme Hollande

« Il y a incontestablement une aggravation de la situation », a souligné François Hollande lors d’une conférence de presse à Paris, où étaient réunis les sociaux-démocrates, à quelques heures du sommet européen extraordinaire prévu à Bruxelles. « L’Europe doit agir. Il y a face à cette aggravation de la tension de nouvelles décisions à prendre. Les sanctions seront sans doute augmentées et la Commission européenne aura à travailler sur l’élévation de leur niveau », a-t-il dit. De son côté, José Manuel Barroso a souhaité que les chefs d’Etat et de gouvernement « soient prêts à prendre de nouvelles mesures », précisant que la Commission avait « déjà préparé des options ». Vendredi, il avait averti au téléphone le président Vladimir Poutine que toute nouvelle « déstabilisation » de l’Ukraine aurait un « coût élevé » pour la Russie.

● Plusieurs revers pour l’armée ukrainienne

Sur le terrain, les rebelles prorusses semblent toujours à l’initiative. Ils affirmaient samedi être en passe d’encercler le port stratégique de Marioupol (460.000 habitants), le grand port de la mer d’Azov, qui se préparait dans le calme à subir les combats. A Donetsk, les tirs d’artillerie n’ont repris que dans la matinée dans de nombreux quartiers de la ville, ont annoncé les autorités locales. Le ministre ukrainien de l’Intérieur, Arsen Avakov, a déclaré qu’une partie des soldats ukrainiens assiégés par les rebelles prorusses à Komsomolsk étaient « sortis » de leur encerclement. A Ilovaïsk, où plusieurs centaines de soldats sont également encerclés par les insurgés depuis plus d’une semaine, le commandant d’un bataillon de volontaires a affirmé qu’un couloir avait été négocié pour leur permettre de sortir à condition de laisser les armes lourdes aux rebelles.


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