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La menace de l’État islamique va « au-delà de ce que nous avons déjà connu » ’’

jeudi 21 août 2014

L’engagement américain en Irak « n’est pas terminé » au regard de ce que représente l’État islamique, dont la menace pourrait être supérieure à celle d’al-Qaida, a déclaré le ministre américain de la Défense.

Jeudi, le ministre américain de la Défense a mis en garde : l’Etat islamique (EI) incarne une menace au long terme « qui va au-delà de tout ce que nous avons déjà connu », dont al-Qaida. « Il allie idéologie et sophistication de son savoir-faire militaire, tactique et stratégique », tout en étant « extrêmement bien financé ». « Nous devons donc nous attendre à tout et nous tenir prêts », a souligné Chuck Hagel, dans des termes rarement employés pour désigner le groupe djihadiste sévissant en Syrie et en Irak.

Les États-Unis « doivent être lucides quant aux défis qui l’attendent », a ajouté le ministre de la Défense. Les militants de l’EI venus d’Occident pourraient également représenter un danger s’ils rentrent en Europe ou aux États-Unis, a ajouté le général Martin Dempsey. Si l’EI parvenait à s’étendre dans la région et à installer durablement son califat, « le Moyen-Orient s’en retrouverait profondément changé et cela créerait un environnement sécuritaire qui nous menacerait de très nombreuses façons ».

De ce fait, « l’engagement militaire américain en Irak n’est pas terminé ». Actuellement, l’effort américain se résume à sept largages de produits de première nécessité pour les populations déplacées, environ 60 missions de surveillance et de reconnaissance par jour, et 89 attaques aériennes sur des positions de l’EI au nord de l’Irak.

« Il est possible de contenir l’EI », a insisté Chuck Hagel, rappelant que l’avancée du groupe avait été stoppée. Mais pour y parvenir, il faudra s’y attaquer en Syrie, a souligné le général Dempsey. « Il faudra s’y attaquer des deux côtés de cette frontière (entre l’Irak et la Syrie) qui n’existe plus. Cela sera possible lorsque nous aurons une coalition en mesure de vaincre l’Etat islamique ».

Le chef du Pentagone a également fermement défendu l’opération secrète qui visait à délivrer plusieurs otages américains, dont le journaliste James Foley, mort décapité par les djihadistes. « Cette opération était parfaite, mais les otages n’étaient pas là où on le croyait », a expliqué Chuck Hagel. Le général Martin Dempsey a ajouté que les otages américains étaient « sans aucun doute possible à cet endroit » à un moment donné, avant d’être déplacés par leurs ravisseurs. « Nous n’allons pas ralentir nos efforts pour sauver nos concitoyens et traduire leurs kidnappeurs en justice », a insisté Chuck Hagel.


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