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La MINUSTAH prête à assurer la médiation au prochain dialogue

vendredi 19 septembre 2014

La représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies en Haïti, Sandra Honoré, a déclaré jeudi que la MINUSTAH est prête à assurer la médiation entre les acteurs politiques dans le cadre d’un prochain round du dialogue.

Le chef de la mission onusienne a une fois de plus appelé les acteurs à discuter pour trouver une issue à la crise en réitérant ses inquiétudes sur l’évolution de la situation politique en Haïti

« Si jamais les acteurs pensent que la MINUSTAH peut faire davantage en ce qui concerne le dialogue, qui est avant tout un dialogue interhaïtien, évidemment, la MINUSTAH sera prête à l’appuyer », a déclaré madame Honoré à la question si l’Onu serait disposée à jouer le rôle de médiateur dans le cadre du dialogue interhaïtien. Le chef de la MINUSTAH, qui rencontrait la presse, a néanmoins rappelé que le Conseil de sécurité a toujours mis l’accent sur le fait qu’il incombe aux Haïtiens la responsabilité primaire de trouver une solution à la crise.

Comme elle l’a fait lors de sa présentation au Conseil de sécurité, madame Honoré a salué le fait que les acteurs de la crise sont disposés à revenir à nouveau sur la table. « Après une période d’impasse, les parties ont récemment montré de nouveaux signes de volonté de rester mobilisés, avait dit le chef de la MINUSTAH dans son rapport. Néanmoins, compte tenu du temps nécessaire pour les préparatifs logistiques, la possibilité d’organiser les élections avant la fin de l’année s’éloigne maintenant rapidement ».

Dialogue oui, mais pour des solutions en accord avec les lois haïtiennes, prévient Sandra Honoré. « Même si j’accueille avec satisfaction les différentes tentatives visant à trouver une solution consensuelle par le dialogue dans les meilleurs délais, je voudrais également exhorter tous les acteurs concernés à veiller à ce que cette solution s’appuie sur la Constitution et s’inscrive dans un cadre juridique solide permettant l’organisation d’élections crédibles, sans exclusive et transparentes à l’appui d’une transition démocratique pacifique en 2015 ».

Pour madame Honoré, la crise politique doit être résolue par le dialogue. « Nous continuons à travailler avec les autorités nationales, l’exécutif, le législatif, les partis politiques, pour les exhorter afin de trouver une solution à cette impasse à travers le dialogue, a dit le chef de la MINUSATH. Notre désir et notre travail visent une contribution pour consolider cette recherche d’une solution qui va servir à la stabilisation du pays ».

La représentante spéciale du secrétaire général en a profité pour rappeler la mission de la MINUSTAH qui, selon elle, apporte sa contribution en appui aux institutions et à tous les efforts que fournit l’Etat haïtien pour faire avancer le pays vers l’Etat de droit. Pour faire avancer le pays dans le développement économique. Pour établir la sécurité dans le pays. C’est notre contribution à ces tâches et nous allons continuer sur cette voie.

Plus loin, la diplomate trinidadienne dit partager les préoccupations des membres du Conseil de sécurité des Nations unies sur les conséquences néfastes que le report des élections peut avoir sur le pays. « Je partage les préoccupations des Etats membres du Conseil de sécurité et du secrétaire général sur cette question », a dit la représentante spéciale de Ban Ki-moon, une semaine après la rencontre du Conseil de sécurité des Nations unies sur la situation en Haïti.

La plupart des représentants des Etats membres du Conseil de sécurité avaient pris la parole lors de la rencontre du 11 septembre pour présenter leur préoccupation sur les multiples reports des élections en Haïti. Des réactions qui ont suivi les déclarations de madame Honoré indiquant que « cela est particulièrement inquiétant étant donné qu’en l’absence d’élections, le Parlement ne pourra plus fonctionner à partir du 12 janvier 2015, ce qui créera un vide institutionnel jusqu’à la tenue d’élections et la mise en place d’un nouveau corps législatif ».

Louis-Joseph Olivier
ljolivier@lenouvelliste.com


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