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Le CEP et l’exécutif se mettent d’accord

La présidentielle fixée au 24 janvier, Opont reprend confiance

mercredi 6 janvier 2016

Les conseillers électoraux et le président de la République se sont entendus pour l’organisation du second tour de la présidentielle le dimanche 24 janvier. Lors d’une rencontre au palais national mardi, l’exécutif et le CEP se sont mis d’accord pour tout mettre en œuvre afin d’avoir un président élu le 7 février et un Parlement fonctionnel le deuxième lundi du mois de janvier. Michel Martelly arrive à convaincre Pierre-Louis Opont que l’élection et l’installation d’un nouveau président sont encore possibles d’ici au 7 février. Alors que 24 heures avant le président du CEP n’y croyait plus, à l’issue de sa rencontre au palais national mardi avec le chef de l’Etat, M. Opont réajuste son tir et croit dans la résurrection du processus électoral. En attendant la publication de l’arrêté présidentiel convoquant le peuple dans ses comices, le 24 janvier est la nouvelle date retenue après celle du 27 décembre et du 17 janvier pour le second tour de la présidentielle. La nouvelle a été confirmée à Le Nouvelliste par le ministre de la Justice et de la Sécurité publique qui avait pris part à la rencontre entre les membres du CEP et le chef de l’Etat au palais national. « Nous allons faire tout ce qui est possible pour avoir un président élu le 7 février », a annoncé Me Pierre-Richard Casimir. En attendant l’arrêté, le 24 janvier est retenu pour organiser les élections, a-t-il dit. Selon lui, l’organisation uniquement du second tour de la présidentielle le 24 janvier permettra d’aller plus vite avec le processus et d’avoir un élu avant le 7 février. Soulignant que cette décision n’est pas encore arrêtée, le ministre a indiqué qu’elle fait droit à la demande de Jude Célestin dans sa position communiquée à la Commission d’évaluation électorale indépendante. Interrogé sur les recommandations de la Commission d’évaluation relatives à la démission de certains membres du CEP accusés de corruption, le ministre Casimir a souligné que personne ne peut révoquer un conseiller électoral, même pas le chef de l’Etat. Un conseiller ne peut décider de démissionner que volontairement, a-t-il souligné. Intervenant mardi après la rencontre sur Radio Minustah FM, le vice-président du CEP, Pierre Manigat Jr, a déclaré que les recommandations de la Commission d’évaluation ne sont pas des injonctions. « Il y a des recommandations que déjà nous autres nous avions eues en tête de faire. Si les recommandations sont possibles et justes, nous allons les traiter toutes », a-t-il dit. Le conseiller électoral a fait savoir que c’est à la justice de gérer les dénonciations de corruption contre certains membres du CEP. Selon les recommandations de la Commission d’évaluation, « les différents secteurs ayant délégué un membre au sein du CEP devront considérer avec sérieux et attention les dénonciations et les suspicions de corruption contre leurs membres et, le cas échéant, prendre les dispositions qui s’imposent pour obtenir leur démission et leur remplacement dans un délai de 72 heures. Cela suppose un replâtrage du CEP et aussi de la machine électorale, ce pour sauvegarder la crédibilité et la poursuite du processus électoral dans les meilleurs délais. Les membres du CEP et de l’appareil électoral qui font l’objet de plainte doivent se mettre à la disposition de la justice. » Par ailleurs, pour permettre la tenue du second tour de la présidentielle le 24 janvier prochain, Me Pierre Richard Casimir a fait savoir que la police nationale est déjà prête pour assurer la sécurité des électeurs le jour du vote. Le gouvernement, a-t-il dit, va mettre des moyens additionnels à la disposition du CEP pour lui permettre d’aller plus vite dans les préparatifs. Dans une nouvelle correspondance adressée au chef de l’Etat après la rencontre au palais national mardi, le président du CEP a indiqué : « Suite à la réunion de travail le mercredi 5 janvier 2016 (NDLR : mardi était 5 janvier), le Conseil électoral provisoire confirme, par la présente, qu’il est en mesure de garantir l’organisation du deuxième tour des présidentielles, celui des législatives partielles et des élections locales le dimanche 24 janvier 2016, dans la mesure où cette nouvelle date fixée pour la tenue du scrutin permettra à l’institution électorale de faire face aux contraintes des activités préalables à la tenue des joutes électorales. Ce faisant, le Conseil électoral provisoire s’engage à respecter les deux dates constitutionnelles, à savoir, le 11 janvier 2016 pour la rentrée parlementaire et le 7 février pour l’investiture du président élu. »


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