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Le Vatican confirme sa reconnaissance de "l’Etat de Palestine"

dimanche 17 mai 2015

En s’apprêtant à signer avec "l’Etat de Palestine" un accord sur les droits de l’Eglise catholique dans les territoires, le Vatican confirme "de facto" sa pleine reconnaissance de la Palestine. Une "première", a reconnu le Saint-Siège

Le Vatican confirme sa pleine reconnaissance de la Palestine. Le Saint-Siège s’apprête à signer avec "l’Etat de Palestine" un accord sur les droits de l’Eglise catholique dans les territoires. Même si le Vatican parle d’"Etat de Palestine" depuis début 2013, à la suite du vote de l’ONU, les Palestiniens ont estimé que cette signature équivaudrait à "une reconnaissance de facto" de leur Etat, tandis qu’Israël a fait part de sa "déception". Les négociations sur un accord similaire entre le Vatican et l’Etat hébreu piétinent.

Négocié depuis 15 ans, l’accord en question sera signé "dans un avenir proche", après avoir été soumis aux autorités respectives, a indiqué le Saint-Siège dans un communiqué. Selon l’agence spécialisée I.Media, la signature pourrait avoir lieu dès ce week-end, lors de la visite du président palestinien Mahmoud Abbas à l’occasion de la canonisation dimanche de deux religieuses palestiniennes, Mariam Bawardi et Marie-Alphonsine Ghattas.

"Cette reconnaissance inclut celle des frontières de 1967"

Pour l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), cet accord fait du Vatican le 136e pays à avoir reconnu l’Etat de Palestine. "Cette reconnaissance inclut celle des frontières de 1967 et donc de Jérusalem-Est palestinienne, une position courageuse du Vatican", a assuré un responsable palestinien.

"Il est très clair que le Saint-Siège considère la Palestine comme Etat de Palestine (...) Ce qui est nouveau, c’est que pour la première fois cela est exprimé à l’occasion d’un accord", a expliqué à l’AFP le porte-parole du Vatican, Federico Lombardi. L’accord sur la place de l’Eglise dans les Territoires palestiniens exprime aussi le soutien du Vatican à une solution "du conflit entre Israéliens et Palestiniens dans le cadre de la formule de deux Etats", a expliqué Mgr Antoine Camilleri, chef de la délégation du Saint-Siège, dans un entretien à l’Osservatore Romano.

Pour Israël, en revanche, "une telle décision ne fait pas avancer le processus de paix et éloigne la direction palestinienne de la table des négociations bilatérales", selon un responsable du ministère des Affaires étrangères. Celui-ci a ajouté qu’"Israël va examiner cet accord et considérer les suites à donner".


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