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Les 1 767 candidats à la députation et 262 au Sénat attendent le verdict du CEP

samedi 25 avril 2015

Il n’y a pas de nouvelle rallonge pour l’inscription des candidats aux élections législatives. Le CEP est formel sur ce point. Pas question de chambarder le calendrier électoral pour les retardataires. Les dossiers des 1 767 candidats à la députation et 262 au Sénat inscrits dans les différents BED du pays sont déjà à l’étude au bureau des affaires juridiques de l’institution électorale. La semaine prochaine, viendra le temps des carnets et des agréés.

Comme lors des résultats des examens de bac, les candidats aux élections législatives attentent la liste des candidats agréés à prendre part au premier tour des élections du 9 août 2015. L’attente ne sera pas longue, promet l’institution électorale. Dès la semaine prochaine, le CEP publiera la liste des candidats habilités. Mais avant, il faut traiter les cas de contestation.

Ceux qui veulent contester une candidature ont 72 heures après la fermeture de l’inscription pour le faire, donc à partir du jeudi 23 avril. Le directeur exécutif du CEP a souligné qu’il faut traiter les dossiers de contestation avant de publier la liste définitive des candidats agréés. Me Mosler Georges n’a pas voulu donner une date exacte pour la publication de cette fameuse liste. Cependant, il a souligné que le CEP le fera dans le plus bref délai.

Pour être candidat au Sénat ou à la députation, il faut : « Être Haïtien d’origine, n’avoir jamais renoncé à sa nationalité et ne détenir aucune autre nationalité au moment de l’inscription ; avoir obtenu décharge, le cas échéant, si on a été gestionnaire de fonds publics ; avoir résidé dans le département à représenter au moins trois années consécutives précédant la date des élections, entre autres », selon le décret électoral.

La question de la nationalité et celle de décharge, les deux étapes majeures dans l’analyse des dossiers des aspirants parlementaires. Le décret électoral prévoit comment il faut analyser les dossiers des candidats, a souligné le vice-président du CEP. « Le décret électoral sera notre seule boussole dans l’analyse des pièces », a garanti Pierre Manigat Jr. Pour la question de décharge, il a fait savoir que personne n’est intouchable.

Par ailleurs, même si la machine électorale semble atteindre sa vitesse de croisière, les politiques continuent d’exprimer leur doute quant à l’organisation des élections cette année. Plus d’un estime que les conditions ne sont pas encore réunies pour la tenue du scrutin lors même qu’ils ont tout fait pour s’inscrire en vue de prendre part aux législatives. Ils croient savoir que la communauté internationale n’est pas trop enthousiasmée.

Sur ce point, le président du CEP, Pierre-Louis Opont, répond en ces termes : « Le CEP peut vous dire que le 9 août vous aurez les élections législatives, le 25 octobre la présidentielle, les locales et le deuxième tour des législatives, le deuxième tour de la présidentielle le 27 décembre 2015… »

S’agissant des fonds nécessaires à la réalisation de ces élections, Pierre-Louis Opont reconnaît que l’Etat haïtien n’a pas encore dit au CEP où il va trouver l’argent pour compléter le budget. Cependant, a-t-il dit au Nouvelliste, « nous estimons avoir suffisamment d’engagements pour le calendrier et le budget électoral pour avancer sans crainte… »

Actuellement, le PNUD dispose d’une enveloppe de plus de 38 millions de dollars alimentée par le gouvernement et les bailleurs de fonds internationaux. Cependant, le CEP a déjà fait savoir que les élections nécessiteront 66 millions de dollars. Il reste donc 28 millions de dollars pour compléter le budget des élections. Jusqu’à cette date, la communauté internationale ne se bouscule pas pour donner cette somme qui manque au bonheur du CEP.


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