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Les deux satellites européens Galileo envoyés sur une mauvaise orbite

samedi 23 août 2014

Avant l’impair technique de vendredi, il était prévu que les services initiaux de Galileo débutent fin 2014, avant que le système devienne pleinement opérationnel en 2018.

Deux satellites Galileo envoyés vendredi par une fusée Soyouz n’ont pas atteint l’orbite prévue et il semblait "compliqué" de les remettre sur trajectoire, ce qui menace d’un nouveau retard de mise en service le système de navigation européen censé concurrencer le GPS américain.

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"Ca sera compliqué. Nous sommes en train de voir si on peut rattraper la situation dans les prochaines heures", a affirmé Jean-Yves Le Gall, le coordinateur interministériel pour la France du programme Galileo, ajoutant que "les équipes travaillaient de concert sur les mesures à prendre pour essayer de ramener les satellites sur la bonne trajectoire".

"Les satellites ont été mis sur une orbite plus basse que prévue", avait annoncé plus tôt Arianespace, refusant de se prononcer sur la possibilité d’une correction de la trajectoire de ces deux satellites.

Interrogé sur la présence suffisante de carburant à bord des satellites pour leur permettre de regagner la bonne orbite, Jean-Yves Le Gall, par ailleurs président du Centre National d’Études Spatiales (CNES), a répondu : "c’est la bonne question, c’est la question que nous nous posons".

"On devait être sur une orbite circulaire de 23 000 km d’altitude, et l’orbite n’est pas circulaire, elle est elliptique et plus basse, aux alentours de 17 000 km, ce qui veut dire qu’on a du mal à remplir la mission", a poursuivi l’ancien patron d’Arianespace, ajoutant qu’une commission d’enquête allait être mise en place.

"Trois heures après le décollage, quelque chose s’est manifestement mal passé", a-t-il expliqué.

Un coût de 5 milliards d’euros

Prévus pour être opérationnels à l’automne, après leurs premiers essais dans l’espace, ces deux nouveaux satellites Galileo doivent s’ajouter aux quatre satellites déjà lancés pour valider le système de navigation voulu par la Commission européenne.

Les Européens ont voulu disposer de leur propre technologie, indépendante du système militaire américain GPS. D’un coût de plus de 5 milliards d’euros, le programme est financé à 100% par la Commission européenne et mis en oeuvre par l’ESA, l’Agence spatiale européenne.

Son financement avait fait l’objet d’âpres négociations entre les gouvernements européens à Bruxelles.

Avec une mise en service d’abord prévue en 2008 et un coût initial de 3,2 milliards d’euros, le système, dont les deux premiers satellites ont été lancés en octobre 2011, a accumulé les retards et les surcoûts.


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