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Obama veut que l’Iran gèle son programme nucléaire pendant 10 ans

lundi 2 mars 2015

WASHINGTON (Reuters) - L’Iran doit s’engager à geler, de façon vérifiable, ses activités atomiques pendant au moins dix ans pour qu’un accord définitif soit conclu sur la question de son programme nucléaire, a dit Barack Obama, qui a émis des doutes quant aux chances de parvenir à un tel accord.

"Si, véritablement, l’Iran accepte de geler son programme là où il en est pendant au moins dix ans (...), si nous obtenons cela, ainsi que des moyens de le vérifier, aucune autre mesure que nous pourrions prendre ne nous donnera mieux la garantie qu’ils n’ont pas l’arme nucléaire", a-t-il dit dans une interview accordée à Reuters à la Maison blanche.

L’objectif des Etats-Unis est de faire en sorte qu’"Il y ait au moins un an entre le moment où nous constatons qu’ils cherchent à se doter d’une arme nucléaire et celui où ils sont en mesure de l’avoir", a ajouté le président américain.

Il note un "désaccord marqué" entre l’administration américaine et le gouvernement israélien sur le moyen d’atteindre l’objectif, partagé, d’empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire.

Barack Obama s’est employé dans l’interview à minimiser les dégâts à long terme, dans les relations bilatérales, du discours que doit prononcer mardi devant le Congrès le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, déclarant que le problème n’était pas une question de personnes et qu’il rencontrerait le dirigeant israélien s’il remporte les législatives du 17 mars.

Il n’est pas prévu que Barack Obama voie Benjamin Netanyahu durant son séjour actuel à Washington.

"Ce n’est pas une question personnelle. Je pense qu’il est important que chaque pays comprenne bien, dans sa relation avec les Etats-Unis, que Washington a le souci de conduire sa propre politique", a dit Obama.

Interrogé quant aux perspectives d’un accord définitif avec l’Iran, censé intervenir avant la date-butoir du 30 juin, Barack Obama a estimé qu’il y avait un doute majeur, à savoir si Téhéran se soumettrait aux demandes d’inspections rigoureuses et accepterait une limitation de sa capacité d’enrichissement d’uranium.

(James Mason ; Eric Faye pour le service français)


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