MosaikHub Magazine

Pour une nouvelle génération de professionnels de la santé

mardi 24 février 2015

Port-au-Prince a accueilli, le lundi 23 février, la Ve conférence Charles Mérieux qui s’est déroulée autour du thème « Santé globale : les enjeux haïtiens ». Cet événement a été une nouvelle occasion pour le ministère de la Santé publique et de la Population de partager son plan de réforme de la santé qui énonce d’importants besoins en ressources humaines dans les 10 ans à venir.

Après Lyon, Montréal ou encore Ventiane, c’est Port-au-Prince qui a accueilli lundi, à l’hôtel Karibe, la 5 e conférence Charles Mérieux, un événement rendu possible grâce au soutien des centres Gheskio, du centre Jacques Cartier, de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) et de la Fondation Mérieux. La ministre de la Santé publique et de la Population, le Dr Florence Guillaume Duperval, le professeur Jean William Pape des centres Gheskio, des responsables de la Fondation Mérieux et d’autres professionnels de la santé issus d’horizons divers ont rempli une salle du Karibe pour débattre des notions de santé et de formation sur le thème « Santé globale : les enjeux haïtiens ».

« Nous savons tous que la santé et l’éducation conduisent au développement, a indiqué la ministre de la Santé publique, en prélude de la conférence. Au sein même de l’éducation, l’aspect formation est déterminant pour arriver à la santé globale. Je pense que c’est ce que nous sommes en train de faire aujourd’hui en attendant de discuter quelles sont les ressources humaines nécessaires à Haïti pour aboutir à cette réforme que nous souhaitons tous », a ajouté la ministre non sans avouer que « c’est un plaisir pour le ministère de s’associer à la Fondation Mérieux et aux centres Gheskio pour discuter des problèmes inhérents à la réforme du système de santé en Haïti ».

Dans le cadre de sa réforme, le MSPP, rappellent les responsables, met en place un « plan ambitieux » pour renforcer les services de santé en Haïti. Le plan énonce d’importants besoins en ressources humaines dans les 10 ans à venir. « Comment faire concorder les capacités de formation des institutions de santé avec cette montée en puissance des besoins du pays ? Comment le système doit-il évoluer afin de pérenniser les métiers actuels et en créer de nouveaux ? », sont des questions que se pose le ministère.

A cette Ve conférence, des responsables de facultés de médecine (privées et publiques), d’écoles d’infirmières, d’écoles de technologie médicale, entre autres, devaient présenter leurs plans de formation pour une nouvelle génération de professionnels de la santé. Le Dr Jean William Pape, connu pour son immense travail dans la recherche médicale en Haïti, a souligné plusieurs programmes innovants qui ont été présentés. Celui qui retient le plus son attention est sans nul doute le programme d’agents de santé polyvalents. « Nous y croyons fermement parce que ce sont eux qui sont les premiers liens avec la communauté », a affirmé le Dr Jean William Pape.

« Il y a 10 000 qui doivent être formés, on est à 1/3 du chemin. On a déjà vu les résultats qu’a donnés ce programme. C’est un programme extraordinaire qui nous a permis de changer le bidonville en face de chez nous qui était une zone de non-droit (…) », a ajouté le responsable des centres Gheskio.

Dans les débats en atelier, les participants ont été appelés à réfléchir sur le système de santé en Haïti. La ministre de la Santé publique plaide « pour d’autres professionnels de la santé avec beaucoup plus de responsabilité sociale et qui puissent travailler étroitement avec nos communautés pour satisfaire leurs besoins en santé, comme on le dit aujourd’hui, en santé globale. »

AUTEUR

Valéry Daudier

vdaudier@lenouvelliste.com


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