MosaikHub Magazine

US Open : Marin Cilic, service gagnant

mardi 9 septembre 2014

Pour sa première finale en Grand Chelem lundi soir, Marin Cilic n’a pas tremblé et a balayé Kei Nishikori en moins de deux heures 6-3, 6-3, 6-3 pour remporter l’US Open 2014. Malgré son contexte quasi historique avec un premier sacre possible en Grand Chelem pour un Asiatique, la finale a tourné court avec un dernier duel à sens unique, insipide parfois.

La faute à la nervosité de Nishikori qui a semblé dépassé par l’événement, avec 30 fautes directes, mais la faute surtout à Marin Cilic qui, après avoir démoli en demi-finale Roger Federer, a réservé le même traitement désagréable à son adversaire avec 17 aces et 38 points gagnants.

13 ACES ET 43 COUPS GAGNANTS

« J’ai joué le meilleur tennis de ma vie », a reconnu le Croate, qui avait abordé le tournoi à la 16e place mondiale, et dont le titre de gloire était jusque-là d’avoir remporté le Queen’s en 2012, un tournoi ATP 250. Il était pourtant progressivement monté en grade, ne perdant pas le moindre set lors de ses trois derniers matches, alors que Nishikori l’avait battu cinq fois lors de leurs sept confrontations

Originaire d’une contrée de géants, il fait lui même 1,98 mètre, Marin Cilic s’est surtout appuyé sur un service rageur pour gagner cet US Open. Contre Federer, il a infligé 13 aces et 43 coups gagnants, avec des balles franchissant souvent les 200 km/h. Un jeu agressif et risqué qui l’a souvent vu terminer rapidement ses matches.

« Ce succès doit être une source d’espoir pour les autres : le travail paye », a-t-il affirmé après le match, puisque lui et Nishikori brisaient dix années de domination sans partage du « Big Four », où pour la première fois depuis l’Open d’Australie 2005, Roger Federer, Novak Djokovic, Rafael Nadal et Andy Murray n’étaient pas en lice dans une finale de Grand Chelem. Il s’agit seulement du quatrième titre qui échappe aux quatre joueurs sur les 40 derniers tournois du Grand Chelem disputés, dont deux en 2014 : l’Open d’Australie enlevé par Stan Wawrinka et désormais l’US Open par Cilic.
SUSPENDU EN 2013

« Ce titre représente beaucoup de travail depuis un an. Goran m’a apporté quelque chose de spécial, la joie de jouer au tennis », a insisté le géant croate entraîné depuis septembre par son illustre compatriote Goran Ivanisevic, vainqueur de Wimbledon en 2001. Une année marquée notamment par sa non-participation à l’US Open 2013, car il purgeait une suspension controversée de neuf mois pour dopage à la nicéthamide (un stimulant cardio-vasculaire), ramenée à quatre mois par le tribunal arbitral du sport.

La Fédération internationale (ITF) avait reconnu qu’il n’avait « pas l’intention d’améliorer ses performances » en prenant une tablette de Coramine-glucose. « Il a eu une deuxième chance, et il l’a saisie, et je ne vois pas pourquoi ça ne continuerait pas sur sa lancée », avait prédit avant la finale son compatriote et entraîneur. « Quand je suis revenu sur le circuit, j’ai effacé tout le négatif et je n’ai gardé que le positif, cela m’a rendu plus fort, plus concentré sur mes objectifs », avait alors expliqué Marin Cilic, qui qualifiait encore cette sanction « d’injuste » la semaine dernière.

« Ma satisfaction est immense, parce que je sais ce par quoi il est passé l’an dernier. Ça n’a pas été facile pour moi de le convaincre à quel point il est fort », a d’ailleurs souligné Ivanisevic. Mais ce premier titre du Grand Chelem devrait rapidement convaincre le nouveau n° 9 mondial de ses qualités.


Accueil | Contact | Plan du site | |

Creative Commons License

Promouvoir & Vulgariser la Technologie