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Une Chinoise découvre à 24 ans qu’il lui manque un bout de cerveau

vendredi 12 septembre 2014

Elle se plaignait de problèmes d’équilibre et d’élocution. Des tests médicaux ont révélé qu’elle était née sans cervelet, qui représente pourtant 50% des neurones humains

Les symptômes étaient banals, la cause beaucoup moins. Une jeune femme de 24 ans s’est rendue dans un hôpital de la province du Shandong, dans l’est de la Chine, à cause de violentes nausées et de vertiges. Et ce qu’ont découvert les médecins sur son scanner les a laissés sans voix : il lui manquait toute une portion de son cerveau, rapporte New Scientist (en anglais), mercredi 10 septembre.

Cette jeune Chinoise est en effet née sans cervelet, qui se trouve normalement à l’arrière du crâne, juste sous les deux hémisphères. Cette zone du cerveau est clairement manquante sur une photo de son scanner, twittée par le magazine américain.
Problèmes d’équilibre et de prononciation

Si le cervelet ne représente que 10% du volume du cerveau, on y trouve en revanche la moitié des neurones humains, souligne New Scientist. Il régule nos fonctions motrices (coordination et précision des mouvements, équilibre et posture). Il joue également un rôle important dans l’apprentissage et la compréhension du langage, explique l’hebdomadaire spécialisé.

Les lésions au cervelet peuvent donc mener à de graves problèmes de retard mental, d’épilepsie ou de troubles des mouvements. Cette jeune Chinoise ne souffrait toutefois que de légères difficultés de prononciation et de problèmes d’équilibre. Selon le Daily Dot (en anglais), elle n’a en revanche appris à marcher qu’à l’âge de 7 ans et à parler de façon intelligible vers 6 ans.

Seulement neuf cas vivants dans l’histoire de la médecine

L’espace où le cervelet aurait dû se trouver était rempli de liquide cérébro-spinal, qui sert de "coussin" autour du cortex, explique New Scientist. La jeune femme a été traitée de façon à réduire sa pression intracrânienne, causée par une trop grande quantité de fluide, ce qui a "immédiatement et durablement amélioré ses symptômes", rapporte le site I Fucking Love Science (en anglais).

Mais les neurochirurgiens du Chinese PLA General Hospital ne l’ont pas laissée repartir sitôt les troubles disparus : ils ont étudié ce cas médical exceptionnel, détaillé fin août dans la revue scientifique Brain (en anglais). "Seuls huit cas vivants ont été rapportés avant [celui-ci]", expliquent les chercheurs. Selon The Verge (en anglais), la plupart des personnes affectées par cette particularité sont mortes très jeunes.

Il est donc surprenant que cette Chinoise ait vécu si longtemps, avec des symptômes qui n’étaient pas aussi handicapants que ce que l’on aurait pu prévoir, poursuit le site. D’autant que les scientifiques ne connaissent pas les facteurs pouvant entraîner une telle malformation, selon I Fucking Love Science. Les médecins devraient donc poursuivre leur étude, afin de tenter de comprendre comment le cerveau de cette jeune femme a pu s’adapter à l’absence de toute une portion de matière grise.


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