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Baromètre Ipsos : Hollande subit de plein fouet l’effet "Trierweiler"

lundi 15 septembre 2014

Le chef de l’État récolte 50 % d’avis très défavorable. Dans sa débâcle, il entraîne Valls vers le fond. Seuls Sarkozy, Le Pen et Duflot surnagent.

Valérie Trierweiler tient sa vengeance : son ex-compagnon subit un choc très rude auprès des sympathisants de gauche dans notre baromètre : à seulement 13 % de popularité auprès de l’ensemble de la population (en recul de 4 points), François Hollande chute de 12 points chez les sondés proches du PS. Les électeurs du MoDem ne font pas non plus de cadeau : - 16 points pour finir à 13 % de bonnes opinions.

Le chef de l’État s’attire ainsi un taux d’hostilité de 83 % (+ 4 points). La moitié des sondés ont un avis "très défavorable", en hausse de 10 points. Un record absolu pour un président. Auparavant, Jacques Chirac, au plus fort de son impopularité après l’échec du référendum européen, n’avait atteint que 29 % d’opinions "très défavorables" et Nicolas Sarkozy, 35 % au printemps 2011.

Manuel Valls est entraîné dans cette chute avec le même tarif : - 4 points à 30 % de bonnes opinions. Les avis défavorables enregistrent une hausse de 8 points (63 %). Désormais, dans son camp, le Premier ministre est plus impopulaire que populaire : en deux moins, il a perdu 22 points auprès des sympathisants PS (45 % de soutiens contre 47 % d’avis défavorables).

Duflot, meilleure progression

Ce sondage couronne une rentrée calamiteuse marquée notamment par un remaniement express, l’étalement des divisions de la gauche et de l’intimité sentimentale du président, l’affaire Thévenoud et un nouveau dérapage du déficit public à la suite des annonces de Michel Sapin, cette semaine. Si bien que les sondés ont le sentiment d’avoir subi des hausses d’impôts et de taxes qui n’ont servi à rien. D’où un rejet assez général de la classe politique : sur les 28 personnalités précédemment testées, 24 sont en baisse, dont plus de 10 perdent 4 points.

Seuls surnagent Cécile Duflot (+ 3 points à 28 % grâce à un regain de ses soutiens au Front de gauche et chez les écologistes), Nicolas Sarkozy (+ 1 point, à 40 %) et Marine Le Pen (+ 1 point à 32 %). Martine Aubry demeure stable avec 41 % de bonnes opinions et une quatrième place au général. Même Alain Juppé, en tête du classement depuis plusieurs mois, prend une claque : 49 % de bonnes opinions, en recul de 6 points. Le maire de Bordeaux, désormais lancé dans la course à la présidence, recule notamment auprès de la gauche. Il devance celui qui pourrait être son allié dans la course à l’Élysée : François Bayrou, 42 % (- 4 points).

Sarkozy remobilise les siens


À droite, le retour prochain de Nicolas Sarkozy remobilise les sympathisants UMP, qui sont 82 % à avoir une bonne opinion de l’ancien chef de l’État (+ 5 points). Si bien que Nicolas Sarkozy a récupéré son niveau d’avant sa mise en examen au début de l’été. Juppé est distancé de 10 points et François Fillon, de 21 points. À noter le joli parcours de Bruno Le Maire, désormais neuvième personnalité dans le coeur des sympathisants UMP, mais avec seulement 40 % de bonnes opinions. Deux fois moins que Nicolas Sarkozy. Le match pour la présidence de l’UMP semble, à ce stade, entendu.

À gauche, Martine Aubry tient le haut du pavé avec 67 % (- 6 points) chez les sympathisants PS, devant Ségolène Royal 66 % (- 3 points) et Najat Vallaud-Belkacem (61 %, + 6 points). Le "coup de Frangy" d’Arnaud Montebourg (30 %) et de Benoît Hamon (23 %) n’a pas payé. Les deux hommes subissent respectivement une baisse de 3 et de 4 points. Sur deux mois, leur recul respectif est de 8 et de 10 points. "L’autre politique" qu’ils prétendent incarner n’est pas plébiscitée...

Il faut encore dire un mot des deux nouveaux entrants dans ce baromètre, à la suite du remaniement : Fleur Pellerin, la nouvelle ministre de la Culture, s’installe à la 19e place avec 27 % de bonnes opinions (51 % de "ne se prononce pas", sa notoriété reste à établir). Enfin, Emmanuel Macron, le nouveau ministre de l’Economie, ferme la marche du classement : sa notoriété est encore faible (58 % de "ne se prononce pas"), mais il démarre déjà avec plus de mauvaises opinions (25 %) que de bonnes (17 %), y compris au PS (23 contre 19 %).


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