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L’éditeur du livre de Valérie Trierweiler s’explique

mardi 16 septembre 2014

Le PDG des Arènes explique dans une lettre aux lecteurs de Livres Hebdo, parmi lesquels des libraires, pourquoi il a décidé de publier l’ouvrage de Valérie Trierweiler, "Merci pour ce moment", dont le tirage global atteint à ce jour 590.000 exemplaires.

Laurent Beccaria décrit les étapes de cette édition top secret et pose d’emblée la question : "Est-ce le livre qui est scandaleux ou son traitement médiatique ?" "Les lecteurs en seront seuls juges sur la durée", répond-il, cité par l’hebdomadaire spécialisé, qui publie mardi en ligne des passages de cette lettre.

Quand la fièvre sera retombée, restera "le divorce entre l’hostilité de la quasi-totalité des médias, notamment audiovisuels, et le rush des lecteurs puisque nous avons dû imprimer 590.000 exemplaires en quatre jours pour répondre à leur demande", rétorque M. Beccaria.

C’est Florent Massot, directeur de collection aux Arènes, qui lui apprend en février 2014 que l’agente Anna Jarota a été mandatée par Valérie Trierweiler pour trouver un éditeur. Plusieurs grandes maisons font monter les enchères.

Laurent Beccaria rencontre l’ex-première dame et trouve qu’il "se dégage d’elle quelque chose de libre, de franc et de droit" qui lui plaît. Il reconnaît d’emblée avoir été séduit "par l’idée de reproduire avec elle l’aventure partagée avec Eva Joly lorsqu’elle instruisait l’affaire Elf".

Eva Joly était "vilipendée par les médias et avait réussi à se faire comprendre grâce à une autobiographie publiée par les Arènes", dit-il.

Le contrat avec l’ex-première dame est signé : "pas de chèque mirobolant mais des droits d’auteur confortables", "le secret absolu", "la possibilité de se rétracter à tout moment", détaille le PDG. Puis ce sont des mois de travail avec Valérie Trierweiler. Quatre personnes seulement sont dans la confidence. "Il n’y a évidemment pas d’écrivain fantôme", dit-il, démentant des rumeurs.

"Les coupes visent à éviter les digressions inutiles", non à censurer des passages diffamatoires, assure-t-il. En 48 heures, avant la sortie du livre le 4 septembre, la jeune équipe des Arènes appelle plus de 650 libraires, leur confiant le nom de l’auteur, le titre et un résumé du contenu. Valérie Trierweiler insiste pour que Paris-Match, son employeur, ait l’information. Beccaria mise aussi sur une double page dans Le Monde. ll obtient une demi-page.

Puis, en quelques heures, "le livre devient un objet de scandale". La "machine à buzz" est lancée, transformant "une information sensible en canard sans tête, prétexte à tout et n’importe quoi", estime-t-il.


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