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Des syndicats d’enseignants unis pour une éducation de qualité

lundi 22 septembre 2014

La plateforme des syndicats d’enseignants a rassemblé, vendredi, au lycée national de Pétion-Ville, tout un ensemble d’importants acteurs de la vie nationale autour de la cause éducative dans le cadre d’un mouvement mondial baptisé « Unis(es) pour l’éducation ». Le président de la République, Michel Martelly, ainsi que le ministre de l’Education nationale, Nesmy Manigat, y ont pris part.

La question de la qualité de l’éducation est désormais l’affaire de tous. La plateforme des syndicats d’enseignants n’a pas tardé à descendre dans l’arène. En effet, dans l’objectif d’interpeller les décideurs politiques sur la non-atteinte des objectifs du millénaire pour le développement en Haïti et de, entre autres, sensibiliser les parents, les leaders politiques, les enseignants, etc., particulièrement sur la question de l’éducation de qualité, elle se fait le porte-étendard en Haïti d’un mouvement mondial ‘’Unis(es) pour l’éducation’’ dont le thème est : « Une éducation de qualité pour un monde meilleur ».

« Il s’agit d’une union pour créer un grand courant éducatif avec les agents d’éducation, parents, familles, écoles, médias, agents du temps libre, etc. Nous voulons nous assurer qu’une éducation universelle, gratuite et de qualité reste une des priorités de l’agenda politique pour un avenir durable », a déclaré d’emblée Lourdes Edith Delouis Joseph, secrétaire exécutif de la Confédération nationale des éducateurs d’Haïti (CNEH), en présence du président de la République et de certaines figures de la chaîne éducative. Nous sommes désormais unis, a-t-elle poursuivi, pour un accès gratuit et universel à un enseignement de qualité, des milieux de travail sûrs et propices à l’enseignement et à l’apprentissage et pour des outils et des ressources pour un enseignement moderne.

Le directoire de l’International de l’éducation (IE) se réjouit d’avoir su mettre la main dans la poche pour une telle initiative. « Nous sommes très heureux que ce mouvement mondial ait pu atterrir en Haïti. Cet événement s’inscrit dans une série d’événements spéciaux que de nombreuses organisations membres de l’IE ont organisés dans leurs propres pays. Nous sommes fiers qu’Haïti ait pu participer à cette campagne mondiale », a dit Nicolas Richard, représentant d’office de la présidente de l’IE, Susan Hopgood – elle-même prise dans l’engrenage d’une autre activité.

Le président de la République, Michel Martelly, a, de son côté, indiqué que ce rassemblement est l’occasion pour lui de réaffirmer l’importance qu’il accorde à la qualité de l’éducation en Haïti. « Pour la première fois en Haïti, l’État priorise l’éducation dans son budget, a-t-il soutenu. Aujourd’hui l’éducation représente 17 % de notre budget par rapport aux 10 % qu’elle représentait. Nous avons investi plus de 50 millions de dollars dans le secteur de l’éducation. Ce dernier représente aujourd’hui 5% dans notre PIB par rapport au 2% qu’il représentait en l’an 2000. Donc, nous ne faisons pas que parler d’éducation, nous y travaillons. »

Michel Martelly croit que l’éducation est la clé de la réussite. « Les enseignants ne sont pas les seuls responsables dans l’éducation d’un enfant. Les parents ont leur contribution à donner aussi », selon le chef de l’État, qui en a profité pour exprimer son regret de n’avoir pas fréquenté une université. « J’ai bouclé mes études classiques à 22 ans. J’ai redoublé pas mal de classes mais je n’ai jamais fréquenté l’université et je regrette amèrement de ne l’avoir pas fait », a-t-il soupiré.

À l’issue de la cérémonie, Michel Martelly a chanté l’une de ses anciennes chansons baptisée « Dènye okazyon » que le public a chaudement applaudie.


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