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François Hollande : "Hervé Gourdel est mort parce qu’il était Français"

mercredi 24 septembre 2014

Le président de la République a réagi à la décapitation de l’otage français, insistant sur la poursuite des opérations militaires aériennes françaises en Irak.

Le président François Hollande a condamné mercredi à New York le "lâche" et "odieux" assassinat d’un otage français en Algérie par un groupe affilié au groupe État islamique (EI), soulignant qu’il renforçait sa "détermination" à lutter contre cette organisation. "Notre compatriote Hervé Gourdel a été assassiné par un groupe terroriste, lâchement, cruellement, honteusement", a déclaré le chef de l’État français devant la presse depuis la mission française auprès de l’ONU. Le visage fermé, François Hollande a déploré "un crime odieux dont les auteurs devront être châtiés".

"Ma détermination est totale et cette agression ne fait que la renforcer", a-t-il poursuivi dans une allusion à l’intervention militaire française en Irak contre l’EI dont les ravisseurs de Hervé Gourdel se sont réclamés. "Nous continuerons à lutter contre le terrorisme, partout et notamment contre le groupe qu’on appelle Daech (acronyme arabe de l’État islamique, NDLR) qui répand la mort en Irak et en Syrie", a-t-il souligné, martelant que "les opérations militaires aériennes (françaises en Irak) se poursuivront tout le temps nécessaire".

François Hollande a annoncé qu’il réunirait "dès demain" jeudi un "conseil de défense" pour, a-t-il dit, "à la fois fixer les buts que nous avons assignés à nos opérations militaires et renforcer encore la protection de mes compatriotes". Il s’agit de "prendre toutes les dispositions pour assurer la sécurité de nos compatriotes, ici, en France et partout dans le monde", a-t-il précisé.

"La France ne cède pas au terrorisme"

"Hervé Gourdel est mort parce qu’il était Français, parce que son pays, la France, combat le terrorisme" et qu’il était "le représentant d’un peuple, le nôtre, qui est épris de liberté et qui défend la dignité humaine contre la barbarie", a-t-il ajouté. "Je pense à sa famille, à sa compagne, à ses parents auxquels j’ai parlé, qui sont submergés par le chagrin", a-t-il encore déclaré. Estimant que "l’unité" des Français était "la meilleure réponse" face à "cette épreuve", François Hollande à "lancé un appel à la réunion de tous, au rassemblement de toute notre communauté". "La France ne cède pas au terrorisme, la France ne cèdera jamais au terrorisme parce que c’est son devoir et, bien plus, parce que c’est son honneur", a-t-il conclu.

Selon l’entourage de François Hollande, "la première information concernant l’assassinat est parvenue à neuf heures (13 heures GMT) au chef de l’État, par les services de renseignement français. "Nous avons pris le temps de vérifier par les canaux habituels", a précisé un conseiller de François Hollande, puis, "quand il n’y a plus eu de doute, vers 11 heures heures, le président a appelé (le Premier ministre) Manuel Valls, puis la compagne d’Hervé Gourdel". "Un peu plus tard, il a eu un contact avec la cellule de crise mise en place au Quai d’Orsay sur l’enlèvement", a encore indiqué ce conseiller, confiant que le président Hollande était "en entretien à son hôtel de New York avec le président bolivien Evo Morales au moment de la confirmation", qu’il s’est alors "de nouveau entretenu avec Manuel Valls, puis a maintenu son rendez-vous avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe".

Le groupe algérien Jund al-Khilafa a annoncé mercredi avoir décapité le guide de haute montagne français, qui avait été enlevé dimanche, pour punir la France de son intervention en Irak aux côtés des Américains


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