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Vers un registre national des enseignants et des écoles du pays

samedi 27 septembre 2014

Le Ministère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) a informé, vendredi, que l’opération de recensement des écoles et des enseignants, débutée le 12 septembre dernier, a pris fin ce 26 septembre. Cet inventaire vise à doter le système d’un registre national des enseignants et des écoles du pays, toujours dans l’objectif du ministère d’améliorer la qualité de l’éducation en Haiti.

En vue de délivrer un permis provisoire d’enseigner (PPE) à chaque enseignant et une carte d’identification des établissements (CIE) aux écoles publiques et privées du pays, comme prévu dans les 12 mesures annoncées par le ministère pour redresser la barre, une enquête a été menée, du 12 au 26 septembre, à travers les 10 directions départementales du pays, selon le ministère.

Pour montrer l’importance d’une telle initiative, le titulaire du MENFP, Nesmy Manigat’, a rappelé, lors d’une conférence de presse ce vendredi au local du ministère, que le PPE permettra à l’enseignant d’avoir accès à un programme de formation d’une durée de deux ans, financé par le MENFP, qui débutera en octobre prochain. « Cette formation permettra à l’enseignant de se mettre à niveau et il pourra, le cas échéant, passer du permis provisoire à un permis d’enseigner après la formation », a expliqué le minsitre, notant que ce recensement est une façon de mettre en œuvre les deux premières des 12 mesures que le ministère avait annoncées en août dernier.

Quant à la CIE, a-t-il souligné, elle permettra à l’établissement, public comme privé, d’avoir le temps – deux ans – de se mettre en règle avec toutes les conditions exigées par le ministère pour fonctionner normalement. D’après Nesmy Manigat, « il existe plus d’une centaine de milliers d’enseignants dans le pays dont plus de 85% ne sont ni compétents ni qualifiés, tandis qu’il y a quelque 3 000 enseignants qui sont formés mais qui ne peuvent pas encore intégrer le système… »

« C’est cela que nous essayons de corriger, a poursuivi le numéro un du MENFP. Nous n’allons pas licencier tous ces 85 % qui ne sont pas qualifiés, mais nous allons leur donner la possibilité de se rattraper durant ces deux ans de formation. Cependant, si après la formation, un enseignant ne fait pas montre d’une certaine compétence pour enseigner une matière en salle de classe, nous devrons faire appel aux 3 000 enseignants formés qui frappent à la porte … », a déclaré le ministre qui promet de diffuser le chiffre définitif du nombre d’enseignants et d’établissements scolaires du pays après l’enquête.

Par ailleurs, il a fait savoir que si un professeur a de l’expérience et les compétences nécessaires dans l’enseignement, s’il a un diplôme d’enseignant délivré par une institution reconnue par l’Etat, il passera automatiquement du permis provisoire au permis d’enseignement.

Comme pour inciter les intéressés à se mettre en règle, Nesmy Manigat a annoncé que « les enseignants ne figurant pas dans le Registre national des enseignants (RNE) ne pourront pas participer aux jurys d’examen, travailler comme correcteurs aux examens d’Etat ou encore participer aux formations financées par le ministère, etc. Les établissements non inscrits au Registre national des établissements d’enseignement (RNEE) ne pourront pas avoir accès aux différents programmes de formation, d’appui ou de renforcement et ne pourront pas envoyer des élèves aux examens officiels ».

« L’objectif du ministère est de s’assurer que tous les enfants du pays ont accès à une éducation de qualité dans une école reconnue par l’Etat qui a des professeurs qualifiés et compétents... », a conclu le ministre de l’Education, qui décrète le 26 septembre Journée nationale de constitution du Registre national des enseignants et des écoles.

Bertrand Mercéus
mbertrand@lenouvelliste.com


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