MosaikHub Magazine

Bras de fer entre le FBI, Apple et Google sur le chiffrement

samedi 27 septembre 2014

Le directeur du FBI James Comey a sévèrement critiqué jeudi la politique de protection des données mise en place par Apple et Google, soucieux de rassurer leurs clients après les révélations sur les méthodes d’espionnage du renseignement américain.

« Je crois profondément en la loi, mais je crois aussi que personne dans ce pays n’est au-dessus des lois. Ce qui m’inquiète ici c’est que des entreprises puissent délibérément faire la promotion de quelque chose qui mette les gens au-dessus des lois », a fustigé le chef de la police fédérale devant quelques journalistes.

CONTRECOUP DE L’AFFAIRE SNOWDEN

Apple a été le premier à annoncer qu’afin d’éviter d’avoir à livrer à des gouvernements les données personnelles de ses clients, il n’aurait désormais plus accès aux mots de passe des utilisateurs de ses appareils (iPhone et iPad) fonctionnant sous la nouvelle version de son système d’exploitation iOS 8.

Google, qui a déjà renforcé la sécurité de sa messagerie Gmail, a réagi peu après, affirmant que son système d’exploitation Android assurait une protection similaire depuis longtemps mais que, dans sa nouvelle version, l’utilisateur n’aurait pas besoin de l’activer.

M. Comey a souligné que des discussions étaient en cours avec Apple et Google pour qu’ils changent leur politique de sécurité. Il a insisté sur le fait que les forces de l’ordre devaient pouvoir avoir accès au téléphone portable d’un kidnappeur d’enfant et à son contenu après l’obtention d’un mandat. Le chef du FBI a estimé que dans « l’ère Post-Snowden », c’était « une indication » que certaines entreprises allaient « trop loin ».

Ces nouvelles disposition de protectcion n’empêcheront pas complètement les autorités d’accéder aux données des suspects. Outre les contraindre à fournir leurs mots de passe, les données hébergées dans le « cloud », c’est-à-dire envoyées par les appareils vers les serveurs d’Apple à des fins de sauvegarde, vont rester largement à la portée des autorités. Lors des six premiers mois de 2014, Apple a par exemple communiqué aux autorités américaines les données de 928 comptes.


Accueil | Contact | Plan du site | |

Creative Commons License

Promouvoir & Vulgariser la Technologie