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Le cancer du sein opéré sans hospitalisation

mercredi 1er octobre 2014

L’opération Octobre Rose est l’occasion de parler de cette maladie qui touche une femme sur huit et pour laquelle les traitements ne cessent de progresser.

Opérer 60 % des femmes souffrant d’un cancer du sein en ambulatoire, c’est-à-dire sans hospitalisation, c’est le but annoncé par l’institut Curie, à Paris, à la veille d’Octobre Rose. L’ablation d’un cancer du sein, en arrivant le matin à l’hôpital et en rentrant chez soi le soir même, est-ce la solution attendue par les patientes ? Apparemment oui, si l’on en croit la première enquête de satisfaction menée à l’institut Curie : elle a montré que les deux tiers étaient satisfaites, tout en mettant en lumière deux points à améliorer, l’un concernant l’attente et l’autre le retour à domicile. Quant au taux de réhospitalisation dans les 48 heures, il est extrêmement faible.

C’est sans doute pourquoi les centres anti-cancer développent de plus en plus la chirurgie ambulatoire. En 2012, près de 30 % des interventions pour un cancer du sein n’ont pas donné lieu à un séjour hospitalier (mais avec de très importantes disparités régionales). À l’institut Curie, depuis la création en novembre 2012 de l’unité de chirurgie ambulatoire dotée de six fauteuils-lits, 1 380 opérations du sein ont été réalisées dans cette unité qui approche désormais les 100 patientes par mois pour ce cancer, selon Séverine Alran, responsable de l’unité. Son objectif est d’atteindre les 60 % l’an prochain, ce qui permettra - entre autres - à cet établissement de réaliser des gains importants.

Chirurgie plastique intégrée

Toujours dans le cadre d’Octobre Rose, l’Institut régional du cancer de Montpellier (ICM) organise demain une rencontre-débat sur le thème du traitement en un jour. Cet institut, qui traite chaque année près de 2 000 femmes (dont 42 % de nouvelles patientes), affirme que la prise en charge s’y fait à 77 % dans le cadre de l’ambulatoire, pour la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie. Selon le dossier de presse, "les femmes de plus de 60 ans ayant une tumeur de faible volume, un ganglion négatif et un cancer non hormono-réceptif" peuvent bénéficier d’une radiothérapie en même temps que l’intervention chirurgicale. Cette "irradiation optimisée" est moins toxique. Elle se fait en une seule séance au lieu de vingt-cinq et améliore donc le confort des patientes.

En plus de la chirurgie ambulatoire, Gustave Roussy (le centre spécialisé de Villejuif) met l’accent sur "des parcours de soins innovants permettant une médecine ambulatoire plus respectueuse de la qualité de vie". Et notamment sur la chirurgie plastique totalement intégrée. Les femmes qui nécessitent une ablation totale du sein se voient proposer une reconstruction mammaire immédiate (voire différée quand d’autres traitements sont nécessaires). Ces quelques exemples montrent que la qualité de vie des femmes est un élément de plus en plus pris en compte. Mais, faut-il le souligner une fois encore, plus le cancer est dépisté précocement, plus il sera facilement vaincu.


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