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Les "idées pour la France" de Nicolas Sarkozy

jeudi 2 octobre 2014

Dans une interview au "Figaro Magazine", le candidat à la présidence de l’UMP propose notamment de revenir sur le statut des fonctionnaires.

C’est sans doute au sujet du statut des fonctionnaires que les "idées pour la France" exposées par Nicolas Sarkozy dans une interview exclusive au Figaro Magazine risquent de provoquer le plus de réactions. Celui qui est donné favori dans la course à la présidence de l’UMP suggère en effet dans les colonnes de l’hebdomadaire, à paraître vendredi, de créer "un nouveau contrat de cinq ans dans la fonction publique", ce qui reviendrait de fait à mettre fin à l’emploi à vie dont jouissent les fonctionnaires.

Autre mesure qui irait dans le sens d’un alignement sur le privé : l’ancien président entend "rétablir le jour de carence" pour les fonctionnaires (mesure instaurée par le gouvernement Fillon en 2012 et retirée en janvier 2014) et "revenir au non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite" dans toute la fonction publique, nationale, territoriale et hospitalière.

Toujours dans le registre de l’emploi, si Nicolas Sarkozy ne se prononce pas stricto sensu pour la suppression des 35 heures, il souhaite autoriser les entreprises qui veulent y renoncer à pouvoir le faire, "par une négociation interne". L’ancien chef de l’État, visiblement nostalgique de son mandat élyséen, entend réhabiliter une autre mesure phare de son quinquennat : les heures supplémentaires déchargées et défiscalisées.

Référendum mania

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’ex-président sait appuyer là où cela fait mal pour le pouvoir en place. Alors que la dette la dette publique de la France a dépassé pour la première fois la barre symbolique des 2 000 milliards d’euros à la fin du deuxième trimestre, Nicolas Sarkozy suggère tout bonnement qu’"il ne soit plus possible de consacrer plus de 50 % du PIB à la dépense publique" d’ici à cinq ans.

Le candidat à la présidence de l’UMP va plus loin, proposant que "tout gouvernement qui atteindrait ce seuil" se voit interdire "d’augmenter la dette ou les impôts". Par souci de consensus sans doute, Nicolas Sarkozy brandit la carte du référendum concernant cette dernière mesure, tout comme pour la remise en cause du RSA. "La question pourrait être posée ainsi : ’est-ce que toute allocation doit avoir comme contrepartie une activité ?’", ajoute l’ex-président.

Retraite à 63 ans

Sans surprise, Nicolas Sarkozy réitère son opposition à la GPA. Il se dit favorable à un encadrement juridique dans la Constitution du recours à la procréation médicalement assistée afin qu’elle soit réservée "aux couples hétérosexuels infertiles" (ce qui est déjà le cas). La Cour de cassation a estimé le 23 septembre que l’épouse d’une mère ayant eu un enfant par PMA à l’étranger pouvait adopter ce dernier, invoquant l’intérêt de l’enfant, ce que les opposants à la loi Taubira ont vu comme la porte ouverte à la légalisation de celle-ci sans condition.

L’ancien président est aussi favorable à une baisse des impôts et estime "urgent de réfléchir à une zone économique à fiscalité harmonisée" entre les Allemands et les Français. Il reste toutefois un projet de loi voté par la gauche sur lequel l’ex-président n’entend pas revenir : le recul de l’âge de départ à la retraite. Nicolas Sarkozy admet qu’"il faudra sans doute passer à 63 ans rapidement".


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