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Affaire DSK : Gérard Depardieu regrette d’avoir tourné "Welcome to New York"

jeudi 2 octobre 2014

Gérard Depardieu regrette d’avoir joué sous la direction d’Abel Ferrara dans "Welcome to New York", le film sur l’affaire DSK.

Gérard Depardieu regrette. Au printemps dernier, le comédien a beaucoup fait parler avec la sortie du film d’Abel Ferrara, "Welcome to New York", revenant sur l’affaire DSK au Sofitel de New York. Disponible uniquement en VOD pendant plusieurs mois, le long métrage téléchargé légalement 62.000 fois en 48 heures après sa sortie a beaucoup été critiqué, que ce soit sur sa réalisation ou sur le point de vue adopté par Abel Ferrara. Côté acteurs, Isabelle Adjani, d’abord choisie pour jouer Anne Sinclair, avait finalement refusé, n’appréciant pas le scénario. Le réalisateur s’était alors tourné vers Jacqueline Bisset.

"Aujourd’hui, tu ne peux pas allumer un écran sans voir une bite énorme qui sort"

Pour sa part, Gérard Depardieu avait affirmé ne pas apprécier l’ancien directeur du FMI, d’où sa volonté de l’incarner à l’écran. "Il n’est pas aimable, il est un peu comme tous les Français, un peu arrogant. Je n’aime pas les Français d’ailleurs, surtout comme lui. Il est arrogant, il est suffisant, il est jouable" avait-il expliqué dans une interview. Mais cinq mois après la sortie du film polémique, Gérard Depardieu se livre dans une longue interview accordée au Point et revient sur le long métrage... qu’il regrette !

Le comédien affirme en effet ne pas être content d’avoir tourné "Welcome to New York". "Parce que Ferrara n’a pas compris que le récit de cette femme, l’histoire de Nafissatou Diallo, était plus important que les trois partouzes au FMI" lâche Gérard Depardieu avant de tirer un constat sur l’état actuel des films, téléfilms et séries. "De toute façon, aujourd’hui, tu ne peux pas allumer un écran sans voir une bite énorme qui sort. A croire que tout le monde est devenu peine-à-jouir" déclare-t-il.

"Je n’ai pas envie de faire une caricature, j’ai envie de comprendre"

Puis, Gérard Depardieu revient une nouvelle fois sur le long métrage d’Abel Ferrara. "Ce qui m’intéresse, dans le film, c’est la folie de l’histoire. Je ne pense pas qu’il ait vraiment désiré la prison. Il avait suffisamment de cordes à son arc, y compris celles du sexe" explique-t-il. Et lorsqu’il est interrogé sur de possibles regrets par rapport à la personne de Dominique Strauss-Kahn, qui a porté plainte en diffamation après la sortie du film, Gérard Depardieu s’agace. "Et vous, aucun regret ? Ce qu’a dit de lui la presse, ce qu’a fait de lui la presse ?" demande le comédien.

"Quand on m’a demandé pourquoi j’avais fait le film, j’ai répondu d’abord : ’Parce que je l’aime pas’. Mais ce qui est important, pour moi, ce n’est pas de l’aimer ou de ne pas l’aimer, c’est de le comprendre. Je n’ai pas envie de faire une caricature. J’ai envie de comprendre. En l’occurrence, une maladie, une pulsion. Après, on est libre ou pas de se faire soigner" juge Gérard Depardieu qui, désormais, tourne un film de Guillaume Nicloux avec Isabelle Huppert sur le deuil d’un enfant, qu’il assure faire gratuitement. "C’est un film subtil, contrairement à ce qu’on voit sur les écrans maintenant" affirme-t-il.


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