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Journée mondiale des enseignants

Martelly et Manigat honorent les enseignants

mercredi 8 octobre 2014

Le président de la République, Michel Martelly, le ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle, Nesmy Manigat ainsi que des enseignants ont commémoré lundi à l’Ecole République des Etats-Unis, la 20e Journée mondiale des enseignants célébrée le 5 octobre de chaque année. Les autorités ont salué le courage des enseignants et enseignantes qui ont décidé d’exercer cette profession très peu valorisée. Cette Journée a été marquée également par la rentrée de nouveaux cadres dans le système éducatif.

Sous les cris de « Viv Martelly », le président de la République a été accueilli chaleureusement par des élèves de l’Ecole République des Etats-Unis, après environ deux heures d’attente. A la place du tapis rouge, Michel Martelly, le ministre de l’Education nationale, le représentant de l’Unesco et d’autres invités ont marché sur les feuilles d’amande tombées çà et là sur l’espace aménagé pour cette rencontre-déjeuner avec les syndicalistes.

D’entrée de jeu, le ministre Manigat s’est expliqué sur le cadre de cette cérémonie : « On ne voulait pas honorer cette année les enseignants au palais national. On voulait de préférence venir à leur rencontre dans leur espace. »
Nesmy Manigat qui a esquissé dans ses propos les avancées réalisées dans le domaine de l’éducation, a indiqué que l’initiative du président de la République de promouvoir la scolarisation universelle et obligatoire marque un tournant dans notre quête historique d’un accès pour tous à l’éducation. Selon lui, des avancées concrètes et objectivement mesurables sont observées : « Cette initiative a permis d’augmenter de plus de 10% le budget du ministère de l’Education nationale pour l’exercice fiscal 2013-2014 grâce aux montants collectés via les transferts, les appels téléphoniques et les taxes internes investis dans cette initiative », a avancé le titulaire du MENFP avant de préciser que c’est plus de 5% du PIB investi dans l’éducation au cours de ces trois dernières années, contre 2, il y a seulement dix ans.

« Grâce à ces nouvelles ressources apportées dans le système éducatif, Haïti se rapproche aujourd’hui du taux net de scolarisation de 90% avec plus de 200 nouvelles constructions d’établissements scolaires », a révélé Nesmy Manigat.

Invité d’honneur à cette rencontre-déjeuner, le président de la République qui dit vouloir renforcer la capacité des enseignants, a souligné à l’égard des syndicats d’enseignants leur chance d’évoluer à côté d’un gouvernement qui les comprend, un gouvernement qui fait de l’éducation l’un de ses axes prioritaires.

Dans le souci d’améliorer leurs conditions de vie, le locataire du palais national a révélé son projet de mettre sur pied un programme de logements sociaux au profit des enseignants. « Le ministre et moi pensons qu’il faut mettre un programme de logements sociaux pour les enseignants, a indiqué Michel Martelly. Selon le ministre Manigat, dit le président, on peut trouver le financement à travers le Fonds national pour l’education (FNE) un projet de loi déposé au Parlement. »

Avec la carte nationale émise par le MENFP et grâce à ce projet, les enseignants auront accès à des crédits qui leur faciliteront l’achat par exemple d’une maison décente. « Il faut que l’Etat vous facilite l’accès à des logements décents », a soutenu Michel Martelly avant d’ajouter que « le ministre et moi travaillons pour trouver la bonne formule pour renforcer le métier d’enseignant. »

Pour ceux qui croient que les enseignants n’ont jusqu’à présent pas été pris en compte, le locataire du palais national a indiqué que « quand on s’attaque à la qualité de l’éducation, on s’attaque du même coup aux problèmes auxquels font face les enseignants.

« Équiper les enseignants pour la réussite est donc une priorité, à en croire Paul Gomis, le représentant de l’Unesco. Il faut pour cela, ajoute-t-il, une formation rigoureuse, de meilleures conditions d’emploi, un recrutement fondé sur la qualité et un déploiement judicieux. Il faut aussi attirer dans la profession de nouveaux talents, en particulier des jeunes hommes et femmes. »

A cet effet, le ministre a procédé à la remise symbolique de lettres de nomination à 134 étudiants finissants de l’Ecole normale supérieure (ENS) ayant bouclé leur stage de formation de 6 mois sur le terrain. Le ministre a concrétisé par cet acte le protocole d’accord conclu récemment avec l’ENS et qui prévoit l’intégration dans le secteur public de l’enseignement des finissants de l’Ecole normale supérieure.

Edrid St Juste
edrid@lenouvelliste.com


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