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La quarantaine électorale de Barack Obama

mercredi 8 octobre 2014

A cinq reprises, la jeune femme recharge, épaule et tire. Alison Lundergan Grimes est filmée en pleine nature, s’exerçant au ball-trap. Puis elle se tourne vers la caméra et délivre sa profession de foi électorale : "Je ne suis pas Barack Obama, je suis en désaccord avec lui sur les armes, le charbon et l’agence de protection de l’environnement". Drôle de confession publique pour une candidate démocrate.

Dans cette publicité diffusée il y a trois semaines, Alison Lundergan Grimes, 35 ans, prend ses distances vis-à-vis du président démocrate. Le Kentucky où elle défie le sénateur sortant Mitch McConnell, 72 ans, chef de la minorité républicaine au sénat, avait accordé en 2012plus de 60% des voix à l’adversaire républicain du président sortant, Mitt Romney.

Alison Lundergan Grimes n’est pas une exception. Lesté par son impopularité, le président n’est pas le bienvenu dans la bataille pour le contrôle du sénat. Une épreuve délicate pour les démocrates qui comptent plus de sortants que les républicains dans le renouvellement partiel qui aura lieu le 4 novembre et qui ne peuvent pas miser cette année sur l’effet répulsif du Tea Party, dont la quasi totalité des candidats a été défaite au cours des primaires républicaines.

Lorsque M. Obama a assuré que ses idées "figureraient sur chacun des bulletins de vote", son ancien conseiller à la Maison Blanche, David Axelrod, a aussitôt jugé que cette sortie était "une erreur". Le 2 octobre, Mitch McConnell, lui, s’est fait une joie de recevoir Mitt Romney à Lexington, l’une des grandes villes de l’Etat. Le sénateur sortant, élu pour la première fois en 1984, mise sur une vague "rouge", républicaine, pour réaliser son rêve : devenir le chef de la majorité sénatoriale.


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