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Il faut savoir grandir

jeudi 9 octobre 2014

Le président Michel Martelly est parti à la cloche de bois ce mercredi pour Trinidad où il participe au 8e Forum des Amériques sur la compétitivité, une activité secondaire organisée dans la Caraïbe. Avant de partir et jusqu’à mercredi soir, le service de communication du palais national, toujours si prompt à parler, n’a pas éclairé l’opinion sur les objectifs de ce voyage.
Ce mercredi, le Premier ministre Laurent Lamothe est parti pour Washington. Le déplacement était prévu de longue date. Le choléra, l’assainissement, les élections seront au menu des discussions que Lamothe aura avec de nombreux interlocuteurs. Les communicateurs de la primature ont amplement renseigné sur ce voyage.
Avant de partir, Lamothe a continué à se taire sur le cas Duvalier. Pas un mot.
Depuis le décès de l’ancien président à vie, le Premier ministre affiche un mutisme complet.
Le président Michel Martelly, lui non plus, n’a rien dit avant son voyage sur le cas Duvalier. Plus un mot.
Après la sortie très remarquée et tout aussi critiquée de samedi, alors que le corps de Jean-Claude Duvalier était encore chaud, la présidence haïtienne est plongée dans de longues réflexions et essaie de se retirer du bourbier de la tristesse affichée après l’annonce du décès de l’ancien président à vie poursuivi pour crimes contre l’humanité.
Au final, on a appris que Duvalier n’aura pas de funérailles nationales. Ni officielles. La famille reçoit jeudi, en fin d’après-midi, comme toute famille haïtienne en deuil de son rang, dans un parloir funèbre de la place. Des funérailles normales, pour reprendre les propos de Me Reynold Georges, seront organisées samedi.
La cérémonie religieuse aura lieu dans l’enceinte de l’Institution Saint-Louis de Gonzague, ancienne école de Duvalier. Avant lui, la dépouille du président Leslie Manigat, ancien Saint-louisien, avait été accueillie par les frères qui dirigent l’école dont Michel Martelly fut aussi un élève.
Cette affaire Duvalier prouve encore une fois que Martelly écoute, sait se raviser. Il ravale, quand il le faut, ses pulsions pour être un politique. Ce qui manque encore au président et à ses conseillers, c’est d’être pénétrés des principes démocratiques et de l’esprit de l’après 7 février 1986.

Frantz Duval duval@lenouvelliste.com Twitter :@Frantzduval


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