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Mort d’Osner Févry Junior : « L’arme du suicide appartient au père de la victime »

vendredi 10 octobre 2014

« L’arme qu’a utilisée Me Osner Févry Junior pour se suicider est un pistolet de calibre 9 mm, qui appartient à son père Osner Févry, selon nos recherches. » Le porte-parole adjoint de la Police nationale d’Haïti (PNH), Garry Desrosiers, est revenu ce mercredi sur le dossier à rebondissements de la mort de Me Osner Févry Junior, le fils de l’avocat très connu Osner Févry. Notant qu’il ne peut pas révéler d’autres informations sur le dossier en raison du fait que celui-ci est au cabinet d’instruction, Garry Desrosiers a indiqué qu’il tenait simplement à apporter « une réponse technique par rapport à l’arme du crime ».

L’inspecteur de police en a profité pour souligner une augmentation du nombre de cas de suicide enregistrés dans le pays ces derniers mois. Sans pouvoir donner un chiffre exact, il a fait savoir qu’une dizaine de cas de suicide ont été recensés de janvier à aujourd’hui, affirmant que la DCPJ mène actuellement une étude en vue de déterminer les causes de cette déplorable situation. Garry Desrosiers a également fait remarquer que les victimes sont généralement des policiers et des professionnels « confrontés à des problèmes de moralité et guidés par la passion ».

Interrogé, par ailleurs, sur la situation d’insécurité qui prévaut à Petit-Goâve depuis plusieurs semaines, le porte-parole adjoint a simplement rétorqué que la PNH prend des dispositions afin de pacifier la zone.

Quant au dossier de l’évasion spectaculaire des 329 détenus à la prison civile de Croix-des-Bouquets, il a dit qu’il n’avait pas les derniers chiffres des évadés appréhendés bien que, reconnaît-t-il, ce soit la DCPJ qui centralise ces données. « Mais je crois qu’il y a beaucoup de progrès. Il y a une augmentation comparativement au dernier chiffre que j’avais donné », a-t-il répondu lors de la traditionnelle présentation bimensuelle du bilan de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) ce mercredi à Clercine.

Du 1er octobre à aujourd’hui, poursuit Garry Desrosiers, « la DCPJ a procédé à 35 arrestations et a confisqué trois véhicules, une arme à feu, cinq kg de marijuana et 30 grammes d’amphétamine (une drogue synthétique qui se présente sous forme de pilule ou de comprimé) ». Les individus appréhendés, affirme-t-il, seraient impliqués dans des cas de menaces de mort, de vol, d’homicide, d’escroquerie, de faux et usage de faux, de trafic illicite de stupéfiants et de simulation de kidnapping.

A rappeler que Me Osner Fevry avait rejeté d’un revers de main les conclusions de l’enquête de la DCPJ sur la mort de son fils. Il soutient mordicus qu’Osner Févry Junior a été assassiné.

Bertrand Mercéus
mbertrand@lenouvelliste.com


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