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Sommes-nous prêts à en payer le prix ?

vendredi 10 octobre 2014

Les propositions de sortie de crise se multiplient. Il y en a de farfelues et d’autres cousues de fil blanc. Il y en a de révolutionnaires et d’autres qui, si on suit les raisonnements qui les soutiennent, nous porteraient à croire qu’envoyer une fusée sur la lune est aussi simple que 2+2 font 4.
La crise préélectorale est en train de se transformer en crise de régime, en crise constitutionnelle. Il y a comme une envie de changement dans l’air. Sommes-nous prêts à en payer le prix ? Il y a aussi une apathie, une paresse, l’envie d’attendre que la mauvaise passe passe.
Nous sommes loin du 12 janvier 2015, le jour où, par la force des choses, le Parlement haïtien deviendra caduc, si la tendance actuelle se maintient. Le Parlement ne sera plus opérationnel parce que les élections n’ont pas eu lieu à temps pour renouveler les postes au Sénat et à la Chambre des députés. Pourquoi les élections ne se tiennent pas ? Par ce que chaque camp n’en a pas voulu quand l’autre le souhaitait ou en veut quand l’autre n’en veut plus.
Nous sommes loin du 12 janvier 2015, mais il semble que, déjà, plus personne ne cherche une sortie de crise honorable. Nous agissons comme si nous sommes sûrs que notre stratégie est la bonne. Chacun se croit dans le droit chemin qui mène à la victoire.
En irresponsables sereins, nous avançons vers le 12 janvier et vers l’après 12 janvier. Nos politiques, la société civile, la classe des affaires, le peuple, tout le monde attend un hypothétique dénouement.

Frantz Duval
duval@lenouvelliste.com


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