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Coupe du monde - La Colombie allait bien trop vite pour les Grecs

samedi 14 juin 2014

L’animation offensive colombienne a fait craquer une défense grecque dépassée par la vitesse et la qualité techniques des "Cafeteros". Sans Radamel Falcao, la Colombie a assumé avec brio son statut de favori du groupe C. Notre antisèche.


Le jeu : Avec ses ailes, la Colombie a pu prendre son envol

Les Jaune et Bleu ont montré samedi qu’ils possédaient d’autres armes que Falcao pour mettre à mal les défenses adverses. Contre la Grèce, on attendait beaucoup James Rodriguez. Si le dépositaire du jeu des "Cafeteros" ne s’est pas défilé, on a surtout vu des ailiers supersoniques. C’est cette vitesse et cette percussion qui a fait terriblement mal à la Grèce en la mettant sous pression à chaque contre. Un jeu direct et efficace, sublimé par moments par les montées offensives des latéraux (Armero et Zuniga sont impliqués sur deux des trois buts colombiens).

Les joueurs : Cuadrado et Ibarbo avaient du feu dans les jambes, pas les Grecs

Impliqués sur le premier et le troisième but colombien, Juan Guillermo Cuadrado et Victor Ibarbo ont mis au supplice la défense grecque. Un verrou qui a sauté dès le début de match, avec Cuadrado en dynamiteur et Vassilis Torosidis dans le rôle de la victime des fantaisies de son adversaire (6e). Du haut de ses 22 ans, James Rodriguez a lui aussi brillé. Très intelligent sur le premier but, il a parachèvé le succès de son pays, servi par une talonnade malicieuse… de Cuadrado (90e+3). En pointe, Teofilo Guttierez a plutôt bien porté le poids du fantôme de Falcao, avec des courses incisives et un but de renard (58e). Côté grec, Panagiotis Kone s’est montré le plus dangereux (6e, 45e). Au milieu, en revanche, Kostas Katsouranis et Giannis Maniatis ont eu du mal à soutenir la comparaison, notamment avec Abel Aguilar, très présent à la récupération.


La stat : 6

Cela devient une vieille rengaine pour les Hellènes : la Grèce ne brille pas en Coupe du monde, ses attaquants non plus. Pour la sixième fois en sept rencontres dans cette compétition, la Grèce s’est inclinée. Pire, ce match perdu 3-0 face à la Colombie est également le sixième (sur sept) où les attaquants grecs restent muets. Même en chiffres, la réputation d’équipe surtout défensive du champion d’Europe 2004 a la peau dure.

Le tournant qui n’a pas eu lieu : Gekas frappe la barre

63e minute de jeu : cela fait cinq minutes que Teofilo Gutierrez a fait le break pour la Colombie. Euphoriques, les hommes de José Pekerman perdent un peu de leur concentration. Le moment choisi par la Grèce pour placer son attaque la plus tranchante de la partie. Vassilis Torosidis hérite du ballon dans la surface colombienne en bord de ligne de corner et remise parfaitement pour Theofanis Gekas. De près, l’attaquant grec catapulte une tête plongeante rageuse qui se fracasse sur la barre. Avec encore une demi-heure de jeu effectif et un élan colombien stoppé, la Grèce aurait pu envisager mieux à 2-1.
La grande question : la Colombie peut-elle aller très loin sans Falcao ?

Pas forcément la tête de série la plus cotée, la Colombie a montré qu’elle n’était pas au Brésil pour faire du tourisme. Sans Falcao mais avec une grinta indéniable et beaucoup de talent, elle peut très légitimement prétendre à la première place du groupe C devant la Côte d’Ivoire, le Japon et la Grèce. Les supporters colombiens, venus en masse à l’Estadio Minerão, ont joué à merveille leur rôle de douzième homme face à la Grèce. Ce soutien venu des tribunes sera à coup sûr une force supplémentaire pour les partenaires de David Ospina. Reste que les "Cafeteros", s’ils franchissent les poules, seront opposés en huitièmes de finale à une des nations du groupe de la mort (Angleterre, Italie ou Uruguay). Si la Colombie conserve son jeu rafraichissant et vif, si elle engrange un peu plus encore de confiance contre la Côte d’Ivoire et le Japon, rien ne pourra l’empêcher de croire en ses rêves.


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