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24 octobre 1601. L’astronome Tycho Brahe meurt après s’être retenu d’uriner trop longtemps.

vendredi 24 octobre 2014

Malgré un besoin pressant, le Danois attend de quitter la table de l’empereur germanique pour pisser. Trop tard. C’est bloqué. Il en mourra.

Mais pourquoi diable l’astronome danois Tycho Brahe a-t-il autant bu compte tenu du problème de vessie dont il souffre depuis plusieurs années ? Le voilà pris d’une furieuse envie d’uriner. Pas facile de lever le doigt pour demander à l’empereur germanique Rodolphe II de Habsbourg la permission de quitter la table de banquet. Ce serait un manque grave à l’étiquette impériale. Alors Tycho serre les cuisses et le reste.

Enfin, le banquet s’achève. L’astronome prend congé de l’empereur dans un état second, se précipite pour uriner dans le premier coin tranquille. Il sort son membre impatient, adresse une prière à sa prostate, ferme les yeux et attend le soulagement. Mais rien ne sort. Quelques gouttes, c’est tout. L’envie est pourtant bien là, effroyable. Souffrant le martyre, il a beau secouer son pénis comme un cerisier, celui-ci refuse de remplir son office. Impossible de vider sa vessie. Il devient presque aussi dingue que Valls quand il se voit coincer avec Zahia à la Fiac...

"Il a vécu comme un sage et est mort comme un fou"

Tycho Brahe se fait transporter jusqu’à son domicile de Prague par Johannes Kepler, son assistant. Durant onze jours, il est incapable de se soulager. Il souffre le martyre. Autant qu’un Français obligé de regarder l’émission de Sophia Aram sur France 2... Est-ce un calcul qui obstrue les reins ou les uretères ? Même pas, car, lors de son autopsie, les chirurgiens n’en trouveront pas. Probablement souffre-t-il d’une septicémie. Il tient ainsi une dizaine de jours puis meurt dans la nuit du 24 octobre 1601. Avant de rejoindre ses étoiles, Brahe se met à délirer, pleurant que sa vie n’a servi à rien. "Laisse pisser", aurait pu répondre Kepler. Au lieu de cela, il promet à son maître d’achever la rédaction de ses travaux pour publication. Ce qu’il fera, effectivement. Tycho Brahe est enterré à Prague avec cette épitaphe qu’il aurait lui-même rédigée : "Il a vécu comme un sage et est mort comme un fou." Aujourd’hui encore, les Tchèques pris d’une envie pressante disent : "Je ne veux pas mourir comme Tycho Brahe."

Tycho est né en 1546 dans une famille noble danoise. Très jeune, il se passionne pour l’astronomie. Il établit un catalogue d’étoiles qui le rend célèbre et conçoit un modèle de l’univers tarabiscoté mélangeant les modèles géocentrique de Ptolémée et héliocentrique de Copernic. Bénéficiant de la protection de Frédéric II de Danemark, il obtient le gouvernement d’une île en face de Copenhague dont il pressure les paysans pour se faire bâtir le plus bel observatoire astronomique de l’époque, Uraniborg.

Diagnostic remis en cause

À 20 ans, il perd le bout de son nez dans un duel avec un cousin à la suite d’un différend portant sur les mathématiques ou l’astronomie. Depuis ce jour-là, il porte une prothèse que l’on dit être d’or et d’argent, ce qui lui vaut d’être surnommé l’homme au nez d’or. En réalité, le faux nez est en cuivre, métal plus léger à porter. En 1588, à la mort de son mécène Frédéric II, l’astronome doit quitter son île, car le nouveau roi, Christian IV, l’a dans le nez. Durant plusieurs années, l’astronome voyage en Europe à la rencontre des savants de son époque. Il passe à Paris puis, en 1599, il pose son baluchon près de Prague où il devient mathématicien impérial de la cour de l’empereur Rodolphe II, protecteur des artistes et des scientifiques.

Aujourd’hui, le diagnostic de la mort de Tycho Brahe est remis en cause, car l’analyse de ses poils de barbe effectuée en 1996 par Jan Pallon, de l’université suédoise de Lund, montre qu’il aurait été victime d’un empoisonnement au mercure. Petite précision : il aurait bu le breuvage mortel la veille de sa mort. Certains pensent qu’il a pu être préparé par Kepler, jaloux de son maître. Mais cela semble tiré par les cheveux. Ce qui est plus probable, c’est qu’il ait tenté de se soigner avec un remède de sa composition à base de mercure.

Plus récemment, une troisième hypothèse a été développée par Peter Andersen, professeur médiéviste à Strasbourg. Il aurait déchiffré un manuscrit crypté dans lequel un cousin éloigné de Brahe, nommé Erik, confesserait sa culpabilité. C’est lui qui aurait empoisonné son cousin Tycho à la demande du roi du Danemark, Christian IV, qui aurait voulu le punir d’avoir été l’amant de sa mère, la reine Sophie de Mecklembourg-Güstrow, et peut-être même de son père, Frédéric II. Toujours une histoire de zizi.
C’est également arrivé un 24 octobre
1973 - Fin de la guerre du Kippour entre Israël et une coalition menée par l’Égypte et la Syrie.

1944 - Décès de l’industriel Louis Renault accusé de collaboration économique avec l’occupant.

1939 - La compagnie DuPont met en vente ses premiers bas Nylon, pour ses employées seulement.

1929 - Jeudi noir. Effondrement de la Bourse américaine. C’est la Grande Dépression.

1817 - Naissance de l’inventeur de la margarine, Hippolyte Mège-Mouriès.

1790 - L’Assemblée constituante adopte officiellement le drapeau tricolore comme celui de la France.

1658 - De retour de province, Molière joue pour la première fois devant Louis XIV, au Louvre

1648 - Signature du traité de Westphalie mettant fin à la guerre de Trente Ans.

1599 - Henri IV répudie son épouse la reine Margot qui ne lui a pas donné d’héritier.

1307 - Interrogatoire de Jacques Molay, maître de l’ordre du Temple.

996 - Hugues Capet, roi des Francs, décède de la variole aux environs de 55 ans


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