MosaikHub Magazine

Même enseigne…

lundi 27 octobre 2014

J’aime bien prendre le temps de lire les enseignes et écriteaux par bord ici. Mezanmi ! il y en a oui ! Insolites, cocasses, craquants, chavirants, choquants, il y a vraiment de tout et pour tous les goûts. Tolérante, je dis toujours (après avoir fini d’en rire, bien entendu) que tant que la communication passe, c’est déjà ça. Est-ce que je ne prêche pas tout le temps le maintien de la bonne humeur dans les blocus, grâce aux enseignes et peintures de grand art sur les taptaps, les devantures de biznis, les billboards, les murs, etc. ?

Certains textes sont phonétiques tout simplement, et quand on ne comprend pas du premier coup le message, il faut prendre le temps de lire à haute voix, (même si à ce moment-là on risque de grands saisissements.) Il y a aussi des enseignes qui sont on ne peut plus explicites, tout comme il y en a d’autres qui demandent d’aller faire une enquête pour comprendre ce que le propriétaire du biznis voulait dire en commandant cela à l’artiste.

L’enseigne est définie comme une marque, un indice servant de signe de reconnaissance. C’est une indication (sous forme d’emblème, d’objet symbolique, d’inscription) apposée sur un établissement (généralement commercial) pour le signaler au public.

De plus en plus maintenant, certains biznis affichent, en plus de l’enseigne, des indications ou des détails sur la nature de leurs services. C’est très pratique, je trouve. Par exemple, un voyageur qui se déplace avec sa famille n’ira pas dans un établissement portant le nom d’hôtel et affichant les prix par heure ou ‘moment’. Ou encore, quelqu’un qui veut manger des tortillas n’entrera pas dans un restaurant qui affiche ‘cuisine indienne’, etc.

Les expressions formées avec le mot ‘enseigne’ n’ont rien à voir avec une marque, une indication ou une inscription. ”A bonne enseigne” signifie : avec de bonnes raisons, avec des garanties. ”A telle enseigne que” veut dire : au point que, comme le prouve le fait que... ”Etre logé à la même enseigne” traduit qu’on est dans le même cas, la même situation.

Il m’est souvent demandé pourquoi je n’écris rien sur certaines merveilles locales qu’on a dans les médias par bord ici. Je sais très bien que certains détracteurs me trouvent tèktèk et voudraient me voir entrer dans des polémiques, mais ils ne me trouveront pas. La raison est simple. Comme avait dit un prêcheur : ”Par les temps qui courent frères et sœurs, il faut pri….” Et l’assemblée enchaîne : ”…dent !”

Justement, en parlant de fratrie, c’est toujours avec une profonde tristesse que je suis à la télé (du verbe ‘suivre’ svp, pas ‘être’), sur l’insistance d’autres téléspectateurs abasourdis, des shows ecclésiaux locaux. Voilà ma tristesse qui décuple et est teintée d’indignation profonde, à la lecture de l’article ‘Le nonce de la honte’… Koumanman ! C’est à se perdre oui. Incantations, téyat, vagabondaj, mensonges, tromperies, abus sexuels, malpropretés, faussetés, scandales, etc. Des choses qui ne devraient même pas être citées dans ce secteur-là, sinon pour être dénoncées et réprouvées ! Hmmm. Hélas !.

On n’arrête pas le progrès. Maintenant, certains commerces n’ont même pas besoin d’afficher quoi que ce soit sur un mur ou un poteau et puis faire la mairie faire de l’argent sur leur tête. Ils utilisent des enseignes avec prompteurs, et les messages défilent. A la télé même même même, c’est plus pratique encore, toutes les informations nécessaires (nom de l’institution, adresse, numéros de téléphone, numéros de compte, etc.) sont affichées sur les bandes-annonces au bas de l’écrin.

Oh oh, qu’est-ce que j’ai écrit là ? je dois corriger ce lapsus, ce n’est pas ”au bas de l’écrin” mais bien au bas de l’écran. Haha ! Mon ordinateur est espiègle oui : il reste à écrire écrin à chaque fois. Hmm ! C’est vrai ! J’ai failli oublier que ces appareils sont intelligents ! Mais oui, ça fait sens… on pourrait bien dire écrin aussi, car ces pratiques sont des affaires juteuses, des bijoux ! Et c’est bien dans un écrin qu’on présente un bijou de valeur ?

Haha ! C’est peut-être une coïncidence… Voilà que me remonte à la mémoire l’enseigne d’un hôtel que j’avais vue sur la nationale no 2 et qui avait piqué ma curiosité. J’ai donc fouillé et appris que le propriétaire avait barré sa douce moitié ‘flagramment délirant’ dans les bras de son amant, propriétaire d’un lieu de culte ! La coupable lui avait fait croire que le coupant était un frère dans la foi, et qu’ils étaient engagés dans des activités chrétiennes qui réclamaient sa présence tous les jours dans ledit lieu.
La coïncidence m’a fait sauter oui. Comme quoi certaines ne se gênent vraiment pas, n’ont aucune crainte ! Mézanmi ! L’hôtel et l’autel seraient logés à la même enseigne ? Bon, dans tout ceci, j’ai failli oublier oui pourquoi ladite enseigne m’avait fait si pantan. On y lit : ‘Létènel gen bon do HOTEL ”.

Sister M*


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