MosaikHub Magazine

La Bibliothèque nationale commémore la Journée internationale de la langue et de la culture créoles

mercredi 29 octobre 2014

Pour commémorer la Journée internationale de la langue et de la culture créoles, la Bibliothèque nationale d’Haïti (BNH) a organisé, le mardi 28 octobre 2014, une conférence sur l’importance de la littérature créole. Le nouvel académicien haïtien Claude Pierre et l’écrivain Georges Castera ont animé cette journée.

Plus d’une centaine d’écoliers, d’étudiants et de professionnels ont pris part à une conférence qui se déroulait à l’auditorium de la BNH autour du thème « L’esthétique dans la poésie créole à partir de Félix Morisseau Leroy ». Le professeur Claude Pierre, membre de l’Académie créole haïtien, a fait le point sur le sujet tout en insistant sur la valeur que doit avoir la langue créole à nos yeux.

« La poésie créole est aussi exigeante que les autres », a fait savoir l’intervenant Claude Pierre. Contrairement à ce que pense plus d’un, la poésie créole demande un sens d’imagination et d’innovation très poussé ; par conséquent, l’auteur ne doit pas se satisfaire à répéter ce qui a été déjà dit, mais il doit créer sa propre voie », a soutenu l’académicien fraîchement élu, qui a pris en exemple plusieurs personnalités du monde littéraire, entre autres, Maurice Sixto, Georges Castera, Félix Morisseau Leroy.

Toujours dans le cadre de son intervention, M. Pierre a déploré le fait que toute la population haïtienne parle le créole, pourtant même ceux qui ont fréquenté un établissement scolaire ne sont pas en mesure de bien écrire cette langue. « Il n’existe pas une langue qui soit supérieure à une autre », a argué Claude Pierre, tout en précisant que plusieurs auteurs étrangers publient également leurs œuvres en créole.

Le poète Georges Castera, une figure emblématique de la poésie haïtienne contemporaine, a rehaussé l’éclat de cette journée par une série de déclamations de poèmes créoles, entre autres, Pitit malere, Rankit, 2004, Bri kouri, Dezas, Dife lanfè, etc. Cet exercice a permis aux participants de s’amuser culturellement dans une ambiance créolophone.

Pour le lycéen de Toussaint Louverture, Louvens Célestin, « on a beaucoup appris aujourd’hui sur notre langue maternelle », a renchéri ce jeune homme, qui se dit satisfait de ces heures passées à la BNH. Pour Rodena Lerocide, étudiant du Centre de formation pour l’école fondamentale (CFEF), « cette conférence me permettra de renforcer la capacité de ma troupe théâtrale », a-t-elle scandé tout en se réjouissant de sa participation à cette cérémonie d’une extrême importance.

La directrice de la Bibliothèque nationale d’Haïti, Emelie Prophète, a de son côté félicité les intervenants pour leurs fameuses présentations. Elle a en outre encouragé les participants à valoriser davantage la langue et la culture créoles.

Jhonson Baptiste


Accueil | Contact | Plan du site | |

Creative Commons License

Promouvoir & Vulgariser la Technologie