"CONSTITUTION ET POUVOIR"
Par:Mtre Aviol FLEURANT
La tentative avortée du "coup d’état constitutionnel" au Burkina Faso a provoqué la colére du peuple burkinabé qui a saccagé le Parlement, lieu où l’Assemblée nationale modifierait l’article 37 de la Constitution pour permettre à Blaise COMPAORE de rester au Pouvoir.
Celui ci a du prendre l’exil. Le pays est sous une administration de transition. Le peuple est resté vigilant.
Quelle leçon tirer de la crise politique du Burkina Faso ?
Dans les tiroirs du Pouvoir politique en Haiti un projet de Constitution, soutenu par l’international, est disponible, rapporte-t-on.
Moi, je dis :"ATTENTION" !
Depuis 27 ans, les Gouvernants ont accordé peu d’attention á l’application de la Constitution de 1987 tandis qu’ils réclament une autre le lendemain de sa première révision. La Constition a des faiblesses, notamment dans le mode de renouvellement des législatures et des mandats. On peut les pallier par des amendements légitimes. En revanche, elle promeut les libertés. Elle prescrit la primauté du droit, l’alternance politique, la liberté économique, la liberté de la presse. Elle accorde à la diaspora les droits de voter et de participer à la vie politique. Elle crée le Conseil constitutionnel, institution garante de l’état de droit.
Donc, je réfute la thèse émotionnelle d’une nouvelle constitution comme moyen de résolution de la crise de l’Etat.
Le peuple haïtien, à mon humble avis, ne s’associera pas à ce projet dont les dessous ne sont pas connus.
La nouvelle Haiti est fondamentalement une oeuvre nationale.
Aviol FLEURANT
