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La Banque mondiale couronne trois lauréats haïtiens

mercredi 12 novembre 2014

Le Nouvelliste | Une cérémonie de remise de prix a eu lieu ce mardi 11 novembre 2014 à l’Ecole doctorale de l’Université d’Etat d’Haïti sous les auspices de la Banque mondiale qui a récompensé les travaux des lauréats d’un concours de recherche universitaire autour de la croissance économique et de la réduction de la pauvreté en Haïti. Cette cérémonie s’est déroulée en présence notamment de l’envoyée spéciale de la Banque mondiale en Haïti, Mary Barton Dock, et de l’économiste en chef de cette institution, Raju Singh

Un travail conjoint de Jean Ribert François et de Jose Minerve Cayo, de l’Université d’Etat d’Haïti, a remporté le premier prix du concours doté d’une enveloppe de 1500 USD. Carl-Henri Prophète, du Centre d’études diplomatiques et internationales, et Saintima Jean Carrington arrivent respectivement en 2e et 3e position à ce concours de la Banque mondiale pour leurs travaux sur l’avenir de l’économie haïtienne et empochent 1000 et 500 USD. Les lauréats ont présenté leurs travaux lors d’une conférence-débat en présence des représentants du monde universitaire, de la société civile, du gouvernement et de la communauté internationale.

Outre les présentations des lauréats, le public a pu assister, entre autres, à des présentations de l’économiste en chef de la Banque mondiale, Raju Singh, d’un cadre du ministère de l’Economie et des Finances sur la structure de marché et de la compétition en Haïti, et de Kassie Antoine, cadre de la Banque mondiale, sur les différentes approches pour analyser la croissance en Haïti.

Selon la Banque mondiale, cette initiative fait partie de sa série de consultations avec la société civile dans le cadre de la préparation de sa prochaine stratégie d’engagement avec Haïti. « Nous devons rédiger une nouvelle stratégie d’engagement pour les 6 prochaines années. Dans cette optique, il est important d’entendre ce que le monde académique, le monde de la recherche ont à dire sur les freins à une croissance accélérée, aux obstacles d’une croissance plus partagée », a fait savoir Raju Singh, économiste en chef de la Banque mondiale.

Une trentaine de participants, de nationalité haïtienne, enseignants à l’université ou étudiants, affiliés à des établissements académiques d’Haïti ou de l’étranger, ont pris part à ce concours qui s’est déroulé autour de cette question à double volet : comment accélérer la croissance en Haïti et en faire bénéficier les plus pauvres ?

Les contributions des auteurs ont été examinées par un jury composé de chercheurs de la Banque mondiale et de personnalités haïtiennes, comprenant les présidents de l’Association des économistes haïtiens, de la Chambre de conciliation et d’arbitrage d’Haïti et de la Chambre de commerce du Nord-Est ainsi que des professeurs de l’Université américaine et de l’Université autonome du Mexique.

Fritz Deshommes, vice-recteur à la recherche de l’UEH, un des jurés, a salué une telle initiative et dit souhaiter, d’une part, un partenariat entre l’UEH et la Banque mondiale pour que les résultats de ces travaux de recherche puissent être appliqués et, d’autre part, une collaboration entre les experts , les envoyés spéciaux de la Banque mondiale avec les chercheurs locaux en vue d’une cohérence dans les politiques d’intervention.

A en croire Raju Singh, les résultats des travaux ont mis en avant les constantes suivantes : un problème de gouvernance, d’infrastructure et de capital humain. « Au niveau de la gouvernance, au niveau du respect de la loi, au niveau du contrôle de la corruption, au niveau de l’efficacité du gouvernement, il y a des choses à renforcer […] Autant de chantiers sur lesquels on va s’atteler avec nos partenaires du gouvernement haïtien pour essayer de trouver des pistes de sortie », a promis l’économiste en chef de la Banque mondiale.

« Promouvoir une croissance économique accélérée et inclusive exige non seulement la mise en place des infrastructures, mais aussi la levée d’autres obstacles relatifs au capital physique, à la technologie, au capital humain, à l’utilisation des facteurs de production, à la mauvaise gouvernance et aux traditions indifférentes ou hostiles au changement », a déclaré Jean Ribert François, lauréat du concours, qui s’est dit fier et content de repartir avec un certificat d’excellence signé par la Banque mondiale.

AUTEUR

Patrick SAINT-PRE


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