MosaikHub Magazine
Prix Femina/ Lauréats

La romancière haïtienne Yanick Lahens, Prix Femina 2014

jeudi 13 novembre 2014

Le Nouvelliste |
L’écrivain a été couronnée dès le deuxième tour pour son livre Bain de lune, par six voix contre quatre à Marie-Hélène Lafon. Pour les essais, le jury a couronné Paul Veyne pour Et dans l’éternité, je ne m’ennuierai pas : souvenirs

Le prix Femina a été attribué à Yanick Lahens pour Bain de lune (Sabine Wespieser). Elle l’a remporté rapidement, dès le deuxième tour, par six voix contre quatre à Marie-Hélène Lafon et son roman Joseph. Dans son livre, la romancière haïtienne conte l’histoire d’un pêcheur qui découvre, échouée sur la grève, une jeune fille qui semble avoir été agressée. Lorsqu’elle se met à invoquer ses ancêtres, l’homme découvre un lourd passé familial. Les Lafleur et les Mésidor vivent dans un petit village d’Haïti. Les deux clans se détestent et pourtant lorsque Tertulien Mésidor rencontre Olmène Dorival, petite-fille d’un Lafleur, l’attirance est réciproque.

C’est la deuxième année consécutive que le Femina distingue un auteur d’origine étrangère de langue française. L’an passé, les dames du Femina avaient décerné leur récompense à Léonora Miano pour La saison de l’ombre (Grasset).

Pour les essais, le jury a couronné Paul Veyne pour son livre, Et dans l’éternité, je ne m’ennuierai pas : souvenirs (Albin Michel). Dans la catégorie Romans étrangers, c’est l’Israélienne Zeruya Shalev, pour Ce qui reste de nos vies (Gallimard).

Le choix délibéré d’une romancière peu connue du grand public

Depuis le début, les dames du Femina avaient dit vouloir couronner une romancière ou un romancier prometteur et pas forcément connu du grand public. Dès leur première sélection, elles avaient donné le ton : pas de vedette de la rentrée littéraire dans leur sélection ni de poids lourds de l’édition. Elles avaient donc éliminé David Foenkinos, Eric Reinhardt, Olivier Adam, Amélie Nothomb, Laurent Mauvignier, François Vallejo, Anne Serre… pour retenir les cinq auteurs suivants : Yves Bichet, L’homme qui marche (Mercure de France), Marie-Hélène Lafon, Joseph (Buchet-Chastel), Yanick Lahens, Bain de lune (Sabine Wespieser), Antoine Volodine, Terminus radieux (Seuil) et Eric Vuillard, Tristesse de la terre (Actes Sud).

Jusqu’ici, les dames se réunissaient à l’hôtel de Crillon (toujours en travaux), puis au Meurice qu’elles ont décidé de boycotter car son propriétaire, le sultan de Brunei, prône le rétablissement de la charia. C’est donc au Cercle Interallié (cravate obligatoire) qu’elles ont délibéré. Un retour aux sources puisqu’elles y avaient décerné leurs prix durant une dizaine d’années, de 1980 à 1994.

AUTEUR

Mohammed Aissaoui Le Figaro


Accueil | Contact | Plan du site | |

Creative Commons License

Promouvoir & Vulgariser la Technologie