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Harry Policard sous une pluie d’honneurs

mercredi 26 novembre 2014

Le Nouvelliste |

Des centaines de spectateurs, attablés et yeux posés sur la scène du Karibe Hôtel, ont goûté, ce vendredi 21 novembre, à un cocktail de danse dédié à celui qui aura marqué, ici, l’histoire des danses de salon : Harry Policard.

Derrière lui se cache Nicole, son épouse, celle avec qui il tombe dans l’ambiance de ses rêves quand l’étudiant en comptabilité découvre dans les années 70 la danse chez Fred Astaire. Réginald Lubin assume, d’anecdotes aux petits souvenirs sans ride, la présentation de ce couple qui fête cette semaine les 40 ans de Policard institut de danses internationales (PIDI). Réginald Lubin brosse le parcours glorieux de ces deux pionniers qui ont formé plusieurs générations de danseurs, de ces deux ténors grâce auxquels une centaine d’écoles ont été fondées par la suite.

9h 30 p.m. le spectacle débute. Le couple Harry et Nicole, très applaudi, ouvre la soirée avec une première danse : une valse viennoise exécutée sur « Kote yo », une composition retrouvée sur le dernier opus « Jodi a » de son frère pianiste Réginald Policard. Fortement acclamé, Harry offre une deuxième, cette fois avec sa fille Tatiana. C’est un foxtrot aux pas de renards qui rappelle l’univers pop/jazz de Tony Bennett avec « The best is yet to come ».

Une rumba-chacha de Willy Chirino s’ensuit. Le morceau « Serenata bachata » regroupe dans une chorégraphie les couples Rachelle Lissade et Anthony Smith, Miriam et Claudel Géffrard, Dominique Demeza et Pierre Boncy, Vivianne Hoogendoorn et Raphaël François, Clairol Alexandre et Odnel Eléazard. Certains dansent depuis plus de trente ans. Les deux couples Rebecca Hoogendoorn/Berthony Ouverty et Angie Volmar/Ronald Aubry foulent la piste pour danser sur un swing (« Choo Choo and Bougie ») et une rumba (« Quiero pensar en ti »). Instants de rêve. Bonheur immense collé aux corps de deux autres couples (Carine Cléophat/Odnel Eléazard et Maël Leroy/Ernst Joseph) qui nous font valser lentement sur le morceau « Until it’s time for you to go ».

Réginald Lubin, marquant une pause pour permettre aux prochains couples de changer de costume, chante « Jodi a », ce morceau bossa nova gravé sur le dernier disque de Réginald Policard, et surfe sa voix sur l’air très jazzy du titre « For me, formidable » signé Charles Aznavour.

Kathleen Buteau et Anthony Smith, Nancy Policard et Ronald Aubry sont les prochains danseurs qui se lanceront sur un tango : « El tango del amor ».

Le couple Rodrigue Fils Édouard (ancien de PIDI et résident actuellement aux USA) et Diana Heilig est le clou de la soirée. Énergie, grâce, sensualité, émotion et précision. Après une première chorégraphie qui prélude l’interprétation par Réginald Lubin du morceau « Gade w’ », Rodrigue et Diana bouclent la première partie avec trois chorégraphies : une rumba, un cha-cha et un boléro.

Réginald Lubin rend bien la composition « Jodi a ». Il pleut les hommages sur Harry Policard : les danseurs de PIDI le couvrent d’amour, de fleurs et l’embarrassent de compliments. Une plaque pour sa contribution à l’évolution de la danse sociale en Haïti lui est remise. « Merci de m’avoir remis sur une piste après 30 ans », lâche l’une des danseuses.

Le Portoricain Edwin Bonilla, Latin Grammy Award du meilleur album de salsa, musicien très attitré, multi percussionniste, gravit la scène pour gratifier le public quelques-uns de ses morceaux aux saveurs latines sur lesquels le public est invité à danser. Accompagné d’une flopée de musiciens latino-américains, Edwin, qui a participé à la réalisation du disque « Jodi a » de Réginald Policard, continue encore de faire danser la ville, à une (1) heure du matin.

Un bel anniversaire pour célébrer les 40 ans d’Harry Policard qui promet de poursuivre son aventure dans l’univers de la danse sociale.

AUTEUR

Rosny Ladouceur

rosnyladouceur@lenouvelliste.com


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