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Yanick Lahens en signature à la librairie La Pléiade

vendredi 5 décembre 2014

Le Nouvelliste | Publié le : 04 décembre 2014

La romancière Yanick Lahens, prix Femina 2014, est rentrée au pays la semaine dernière et sera en signature à la librairie La Pléiade à Bois-Patate ce samedi 6 décembre 2014 à compter de 12 h. Retour sur les dernières publications de cette figure imposante de la littérature francophone contemporaine

Bain de lune

Si « Bain de lune » de Yanick Lahens a reçu le prix Femina 2014, ce n’est pas là sa qualité. C’est le roman dans lequel l’auteur a le mieux réussi la construction d’un système narratif original. Un jeu infaillible entre le « je » et le « nous ».
Le roman décrit le conflit silencieux qui existe entre deux générations de paysans d’Anse Bleue : les Lafleur et les Mésidor. Une histoire de terre, « de sel et d’eau ». Ce conflit, vieux de trois générations, est l’obstacle auquel est confrontée Olmène Dorival (descendante des Lafleur) qui ne peut empêcher en elle la montée de l’émotion et du désir quand les yeux à la fois durs et doux de Tertulien Mésidor rencontrent les siens...

Yanick Lahens, Bain de lune, Paris, Éd. Sabine Wespieser, 2014, 273 pages. 680 gourdes.

La petite corruption

Ce recueil de nouvelles, paru d’abord en 1999 chez les éditions Mémoire et repris cette année par LEGS ÉDITION, est un livre incontournable, si vous souhaitez comprendre l’univers romanesque de Yanick Lahens. En effet, tout est lié chez l’auteur, de telle sorte que ses livres peuvent être considérés comme un seul projet. La petite corruption est un recueil de sept nouvelles, dont « Bain de lune », nouvelle devenue 15 ans plus tard ce roman, véritable coup de cœur de la rentrée littéraire française...

Yanick Lahens, La petite corruption, Port-au-Prince, LEGS ÉDITION, 2014, 106 pages. 500 Gdes.

Guillaume et Nathalie

Par un soir crépusculaire, dans le couloir d’un appartement de Pacot, Guillaume suit Nathalie, jeune architecte, femme indépendante, entreprenante. Ils feront l’amour jusqu’à la couleur violacée de l’aube.
Si ce roman raconte au premier degré une histoire d’amour, de sexe et de fleur noire, le lecteur ne doit pas se laisser aller au jeu de l’amour et du hasard. C’est un roman qui pose des problèmes beaucoup plus profonds, comme celui du racisme, du conflit des générations, d’une classe moyenne stratifiée, incapable de prendre sa douche, et d’un peuple qui ne rêve que de l’au-delà, au-delà de la mer bleue des Caraïbes.

Yanick Lahens, Guillaume et Nathalie, Paris, Éd. Points, 2014, 150 pages. 480 Gdes.

AUTEUR

Wébert Charles

webertcharles@lenouvelliste.com


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