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Joyeuses fêtes : les cinq dictateurs qui ont inspiré Hollywood

vendredi 26 décembre 2014

La sortie dans les salles aux États-Unis de "L’Interview qui tue !" rend fou de colère Kim Jong-un. Retour sur ces dictateurs qui font leur cinéma.

Par Marie Adam-Affortit

"Christmas horribilis" pour Kim Jong-un. La polémique aux relents de guerre froide entre la Corée du Nord et les États-Unis a connu en ce 25 décembre un véritable happy end. Depuis hier, les studios Sony Pictures diffusent leur controversé Interview qui tue ! le film qui hérisse le poil du dirigeant nord-coréen, un brin autoritaire... Faisant fi des menaces brandies par les hackers aux ordres du petit dictateur, deux cents salles américaines - contre les 2 5OO initialement prévues - projettent allègrement le "brûlot".

Barack Obama, actuellement en vacances à Hawaï, se réjouit de ce pied de nez à Pyongyang. Crime de lèse-majesté ou non, le dirigeant communiste sera fictivement assassiné par la CIA sur grand écran. Naturellement, des sanctions sévères sont envisagées par la Corée contre "ces chiens vulgaires". Comprendre l’acteur James Franco et le réalisateur Seth Rogen "coupables d’un acte diabolique de provocation". En France, L’Interview qui tue ! débarquera sur nos écrans le 11 février. Les critiques sont tièdes, mais c’est sans compter le phénoménal buzz qui promet des entrées juteuses.

Les dictateurs, source d’inspiration de Hollywood

Le dictateur étant une source d’inspiration récurrente pour la parodie hollywoodienne, Kim Jong-un ne pouvait raisonnablement pas y échapper. Il rejoint ainsi une digne lignée de collègues aussi cruels que méchants. Top cinq des plus infâmes :

Adolf Hitler dans le Dictateur de Chaplin en 1940. La cruauté nazie vue par un petit barbier juif qui ressemble étrangement à Adenoïd Hynkel, dictateur de Tomania. Le Führer, qui a moyennement apprécié, a qualifié Chaplin de "pseudo-juif".

Saddam Hussein incarné par un acteur moustachu en 1993 dans la comédie parodique Hot Shots ! 2 qui, face à un Rambo (Charlie Sheen) déjanté, apparaît en dictateur falot, souvent efféminé, toujours cruel. Peu flatteur pour le Rais.

Kim Jong-il, le doux papa de Kim Jong-un, est transformé en marionnette dans le film d’animation Team America en 2005. Une histoire de police mondiale américaine qui tente de déjouer un complot du dictateur nord-coréen. Plus cool que son fiston, Kim Jong-il n’a pas réagi. Il était un fou... de cinéma.

Idi Amin Dada, incarné par Forest Whitaker en 2006 dans Le dernier roi d’Écosse. Crocodiles repus, folie meurtrière et mégalomanie XXL pour ce chef ougandais sanguinaire et violent, soupçonné par ailleurs de cannibalisme.

Muammar Kadhafi, caricaturé en 2012 par le non moins dingue Sacha Baron Cohen dans Le Dictateur. Le guide libyen ici pastiché dans l’uniforme du général Aladeen à la tête de la République de Wadiya, qu’il dirige d’une main de fer, voue une haine farouche à l’Occident. Son penchant pour le sexe et sa haute estime de lui-même le rendent aussi grotesque que crédible.


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