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Le cancer ? Souvent la faute à un "manque de chance", selon une étude

jeudi 1er janvier 2015

Selon cette enquête, seuls un tiers des cancers seraient le fruit d’un facteur génétique ou d’un environnement défavorable.

Et si le cancer était de la faute à pas de chance ? C’est ce qu’indique une étude américaine à paraître vendredi 2 janvier dans la prestigieuse revue Science (article en anglais). Selon cette enquête, menée par des scientifiques de l’Université Johns Hopkins, la maladie est souvent provoquée par le hasard qui voit des mutations aléatoires se produire dans le processus de division des cellules, plutôt qu’à des causes génétiques ou à un environnement défavorable.

L’étude, basée sur un modèle statistique prenant en compte un grande variété de cancers, ne prend toutefois pas en compte le cancer du sein, le plus fréquent chez les femmes, ni celui de la prostate, le deuxième plus courant pour les hommes après le cancer de la peau. Sur les cancers chez les adultes qui ont été étudiés, environ les deux tiers peuvent être expliqués par des mutations génétiques aléatoires qui permettent aux tumeurs de grossir, et un tiers sont le fruit de facteurs génétiques ou d’un environnement défavorable.

Les fumeurs en bonne santé n’auraient pas de "bons gènes"

Ainsi, selon Bert Vogelstein, professeur d’oncologie à l’Université de médecine Johns Hopkins, les personnes qui vivent longtemps tout en fumant ou en s’exposant au soleil sans protections particulières, sans avoir de cancer, n’ont pas forcément de "bons gènes". "La vérité est que la plupart d’entre eux ont simplement beaucoup de chance", explique-t-il.

Pour cette étude, les chercheurs se sont penchés sur le processus naturel de renouvellement des cellules dans le corps humain. Celui-ci permet au corps de remplacer les cellules lorsqu’elles meurent dans les différents organes.

Depuis longtemps les chercheurs ont compris que des cancers pouvaient survenir quand les cellules souches commettaient de petites erreurs, des mutations. Mais cette nouvelle étude est la première à tenter de comprendre la proportion de cancers déclenchés par ce processus, par rapport à ceux dus à la génétique ou à un environnement défavorable.


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