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L’avenir du premier ministre nommé Evans Paul incertain

dimanche 11 janvier 2015

Rien n’est encore joué dans le dossier Evans Paul, premier ministre désigné unilatéralement, selon l’opposition, par le président Michel Martelly. « Le dossier Evans Paul est compliqué », a avoué Rosemonde Pradel de la FUSION à la presse.

Les partis politiques engagés dans les discussions avec le chef de l’Etat ne seraient pas prêts à endosser la nomination du leader de la Convention Unité Démocratique (KID) et l’auraient clairement fait savoir au chef de l’Etat. D’ailleurs,ils se prépareraient même à parapher une déclaration conjointe en ce sens, à en croire des sources politiques.

Du côté des sénateurs, c’est le même son de cloche. Rien n’a été conclu sur le choix de M. Evans Paul au poste de Premier Ministre. Des sénateurs de l’opposition ont même invité Evans Paul à se retirer de cette « mascarade ». Pour le sénateur Jean Baptiste Bien-Aimé, le chef de l’Etat ne voulait pas vraiment donner le poste à Evans Paul, il l’aurait utilisé comme un bouclier. Pourtant, « n’est pas prêt à lâcher Evans Paul ».

Evans Paul aurait envisagé, à deux reprises, de se retirer de la course, en raison de la forte opposition à laquelle il ferait face.

Selon le député des Gonaïves, Sadrack Dieudonné, le président Michel Martelly a mis la charrue avant les bœufs en nommant au poste de premier ministre, l’ancien leader de la KID, estimant que la nomination de ce dernier devrait découler d’un large consensus.

« La sagesse devrait guider au chef de l’Etat le choix d’un premier ministre susceptible de faire le plus large consensus possible, alors qu’une course contre la montre est engagée à 4 jours de l’échéance du 12 janvier qui marque la fin du mandat d’un 2ème tiers du Sénat et de l’ensemble des députés »,a déclaré une source diplomatique à un media de la capitale, sous couvert de l’anonymat.

Le président peut-il diriger par décret au moment où partout à travers le monde, les pays ayant la démocratie pour boussole œuvrent à renforcer leurs institutions ? Et le premier ministre désigné acceptera-t-il d’être un dirigeant de facto, lui dont-on rapporte qui s’est toujours présenté comme un grand défenseur de l’Etat de droit ? s’interroge le diplomate .

MJ/Radio Métropole Haïti


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