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Marche contre le terrorisme : l’absence d’Obama critiquée

lundi 12 janvier 2015

Plusieurs médias américains s’émeuvent de la non-participation du président des États-Unis au rassemblement des chefs d’État dimanche à Paris.

Barack Obama aurait-il dû se rendre à la grande marche de Paris contre le terrorisme ? L’absence du président américain a été sévèrement critiquée par certains médias américains. "Tu as laissé tomber le monde", pouvait-on lire ainsi en une du New York Daily News, apostrophant Barack Obama.

De nombreux dirigeants du monde entier sont venus à Paris pour participer à une marche organisée en soutien aux victimes des attaques djihadistes qui ont ensanglanté la France, visant notamment le journal satirique Charlie Hebdo et un magasin casher. Ces attaques ont déclenché une mobilisation historique en France, où au moins 3,7 millions de personnes sont descendues dans les rues dimanche pour manifester contre le terrorisme, dont environ 1,6 million à Paris. Mais le président américain ne figurait pas parmi les dirigeants ou responsables d’une cinquantaine de pays qui ont participé bras dessus bras dessous à cette marche, Washington étant simplement représenté par l’ambassadeur des États-Unis en France, Jane Hartley.

Des "chicaneries" (Kerry)

"En tant qu’Américain, j’aurais souhaité que l’on soit mieux représentés dans cette belle procession", a regretté Jake Tapper, de CNN, dans un reportage au milieu des manifestants. Le magazine Politico a pour sa part évoqué l’absence de dirigeants américains à la manifestation antiterroriste à Paris dans un article titré : "Obama tourne le dos à la France." Le procureur général des États-Unis, Éric Holder, était à Paris, mais n’a pas défilé avec les dirigeants internationaux. Le secrétaire d’État américain John Kerry était, pour sa part, en déplacement en Inde. Barack Obama et le vice-président Joe Biden n’avaient pas d’événements programmés dans leur agenda officiel le jour de la marche à Paris.

John Kerry a annoncé lundi qu’il se rendrait vendredi à Paris pour des entretiens avec les autorités françaises, minimisant les critiques contre l’administration américaine qu’il a qualifiées de chicaneries. "Je voyagerai jeudi et serai [à Paris] vendredi", a-t-il dit, expliquant vouloir "montrer le lien existant entre les États-Unis et notre plus ancien allié". "Les relations avec la France ne tiennent pas à un jour ou un moment précis", a-t-il estimé.


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