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La Maison Blanche s’emploie à couper l’herbe sous le pied de Netanyahu

lundi 23 février 2015

Alors que les relations entre Barack Obama et Benyamin Netanyahu se dégradent, la Maison Blanche examine une série de mesures destinées à minimiser l’importance que pourra avoir le discours que le Premier ministre israélien doit prononcer le 3 mars devant le Congrès pour s’opposer à un éventuel accord sur le nucléaire iranien auquel le président américain tient beaucoup.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Dès que Benyamin Netanyahou a accepté l’invitation du président de la Chambre de s’adresser aux élus américains, Barack Obama a fait savoir qu’il ne le recevrait pas, mécontent de n’avoir pas été informé à l’avance. Mais la Maison Blanche veut aller au-delà du refus d’une audience dans le bureau ovale.

Parmi les mesures envisagées pour minorer la visite : un discours ou une interview du président sur l’Iran, de multiples interventions à la télévision de membres de l’administration en charge de la sécurité nationale. Ou encore un boycottage du Congrès annuel de l’AIPAC, le lobby juif, qui se tiendra au même moment et qui est habitué à recevoir les membres les plus importants du gouvernement. Barack Obama y avait prononcé un discours en 2012. Il ne pourrait y avoir cette année que des fonctionnaires de moindre importance.

John Kerry sera à l’étranger, alors qu’à l’origine aucun déplacement n’était prévu sur son calendrier. Le vice-président Joe Biden, lui, sera en Uruguay et au Guatemala. En tant que président du Sénat, il n’assistera donc pas au discours du 3 mars. L’administration Obama tient à manifester clairement que le Premier ministre israélien n’est cette fois pas le bienvenu et une majorité d’Américains pensent que l’inviter était une erreur.


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