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Les États-Unis confrontés à leur tour à la question du port du voile

mercredi 25 février 2015

Le port du voile ne fait pas seulement débat en Europe. La Cour suprême des États-Unis s’est penchée, mercredi 25 février, sur le refus de la marque de vêtements Abercrombie & Fitch d’embaucher une jeune musulmane, sous le prétexte qu’elle portait le hijab.

L’affaire remonte en 2008, lorsque Samantha Elauf se présente à un entretien d’embauche à Tusla (Oklahoma) avec un foulard noir sur la tête, sans toutefois préciser qu’elle le portait pour des raisons religieuses. Sa candidature est dans un premier temps acceptée, puis refusée par le supérieur hiérarchique du recruteur.

Abercrombie & Fitch est réputé pour sa politique de recrutement très sélective de ses vendeurs, que la marque appelle « modèles ». Garçons aux torses sculpturaux et jeunes filles courtement vêtues font partie de l’image de marque du distributeur, qui décrit le style de ses vêtements comme « décontracté », un « look bon chic bon genre », emblématique de la jeunesse universitaire de la côte est des États-Unis. Le code vestimentaire de ses vendeurs se veut être en adéquation avec ces critères et c’est pourquoi son non-respect peut entraîner des sanctions disciplinaires.

Une confession devinable ?

Soutenue notamment par l’Agence fédérale pour l’égalité devant l’emploi (EEOC), Samantha Elauf, s’estimant discriminée, avait attaqué l’entreprise et avait obtenu en première instance 20 000 dollars de dommages et intérêts, avant d’être déboutée en appel. La cour avait en effet estimé que la loi fédérale de 1964 sur les droits civiques, qui interdit la discrimination en matière d’emploi fondée sur la race, la religion, la couleur, le sexe ou l’origine nationale ne s’appliquait pas en l’espèce, car la jeune femme n’avait pas fait de demande explicite d’aménagement du règlement intérieur d’Abercrombie en fonction de sa confession, qu’elle n’a invoqué à aucun moment lors de l’entretien.

Mais mercredi, une partie des juges de la Cour suprême ont fait remarquer qu’il était difficile à l’entreprise (...)
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