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Un lieutenant de Ben Laden jugé coupable d’attentats contre des ambassades américaines en Afrique

jeudi 26 février 2015

Le Saoudien Khaled Al-Fawwaz a été reconnu coupable, jeudi 26 février, par un tribunal fédéral de New York, d’avoir participé à l’organisation des attentats contre les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie, qui, en 1998, ont fait deux cent vingt-quatre morts et cinq mille blessés. L’homme âgé aujourd’hui de 52 ans est accusé d’avoir été l’un des principaux lieutenants d’Oussama Ben Laden pendant près de dix ans. Il avait été arrêté en septembre 1998 à Londres, puis extradé vers les Etats-Unis en 2012.

Après cinq semaines de procès sous très haute surveillance et trois jours de délibérations, les douze jurés ont reconnu Khaled Al-Fawwaz coupable de quatre chefs d’accusation pour conspiration terroriste. Il encourt la réclusion à perpétuité. « Il a fait partie des complots menés par Ben Laden pour attaquer et tuer des Américains et détruire les symboles américains », avait accusé le procureur Nicholas Lewin dans sa plaidoirie, à l’ouverture du procès. Outre le fait d’être l’homme pivot d’Oussama Ben Laden à Londres, le Saoudien était également soupçonné d’avoir participé au fonctionnement d’un camp d’entraînement militaire d’Al-Qaida en Afghanistan et d’être à la tête d’une cellule terroriste au Kenya, tandis que son avocat le présentait comme un dissident saoudien pacifique.

« PORTE D’ENTRÉE D’AL-QAIDA VERS L’OUEST »

Une façade, selon l’accusation, qui estime que Khaled Al-Fawwaz s’est servi de son antenne londonienne pour diffuser aux médias occidentaux les déclarations belliqueuses de Ben Laden vis-à-vis des Etats-Unis, parlant à son propos de « la porte d’entrée d’Al-Qaida vers l’ouest ».

Pendant le procès, le procureur a notamment produit une liste de cent membres de l’organisation terroriste qui avait été retrouvée en Afghanistan par les forces spéciales américaines. Ben Laden était en tête de cette liste et le nom de Khaled Al-Fawwaz figurait en neuvième position. Le Saoudien a été également accusé par l’un des témoins, L’Houssaine Kherchtou, un ancien membre d’Al-Qaida, qui a plaidé coupable dans le cadre d’un accord avec les autorités américaines. Ce dernier a notamment affirmé que Khaled Al-Fawwaz avait effectivement dirigé un camp d’entraînement en Afghanistan.

L’un des coaccusés dans ce procès, Abou Anas Al-Libi, qui était gravement malade, est mort quelques jours avant le début des débats.

« Nous espérons que ce verdict apportera un peu de réconfort aux victimes d’Al-Qaida dans le monde entier », a déclaré Preet Bharara, le procureur fédéral du district sud de New York.

Stéphane Lauer (New York, correspondant)


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